Hier dans la matinée, l'Assemblée nationale a été peinte en orange par les députés pro-régime qui se sont tous habillés en orange pour venir à la suite de la deuxième session ordinaire du parlement.
Ce mouvement vient en riposte aux parlementaires de l'opposition qui se sont tous habillés en blanc mardi dernier lors de l'ouverture de cette session.
Au début de la séance d'hier, les députés Orange ont tous arboré des pancartes affichant des propos comme « le ras bol de crises» et la tenue de l'élection présidentielle au 16 novembre prochain.
Les provocations n'ont pas cessé entre les députés hier et certains commentaires sont même perçus par certains comme déplacés et qui constituent des attaques personnelles injustifiées.
Avec sa tenue, Christine Razanamahasoa, présidente de l'Assemblée nationale a aussi en quelque sorte, joué au jeu.
Effectivement, sa robe multicolore comporte les couleurs orange et blanc comme pour dire qu'elle se place au milieu et joue son rôle de chef d'institution neutre à la perfection.
Comme d'habitude, la séance qui devait commencer à 10 heures tapantes a eu un retard de plusieurs minutes avant de débuter.
La cloche appelant les députés à entrer dans la salle de séance plénière a retenti plus de trois fois avant que ces derniers ne daignent entrer pour se réunir.
La séance
Dès le début de l'allocution de la présidente et dès la lecture de la restitution de la conférence des présidents hier, un député de l'opposition pose une objection pour déclarer qu'il faut d'ores et déjà commencer les travaux sur le vote de l'ordre du jour et débuter sans attendre les travaux sur le projet de loi de finances initiale pour l'année prochaine.
Mais les députés orange le huent et les prises de parole se succèdent sans que Christine Razanamahasoa ne puisse terminer son intervention.
Après quelques minutes de débat houleux, les quelques députés vêtus de blanc présents décident de quitter la salle avant la fin de la séance.
Après leur sortie, la réunion se poursuit et les députés restants, c'est-à-dire les députés IRD ont pu voter et la majorité d'entre eux lèvent la main pour voter l'ajournement du vote de l'ordre du jour.
La raison avancée est que plusieurs honorables de la Chambre basse sont actuellement en campagne électorale et qu'il est préférable de commencer les travaux plus tard.