Madagascar: Région DIANA - Un exploitant illicite de saphir perd sa vie

Les restrictions mises en place pour protéger les aires protégées, cela n'empêche pas les gens de s'y faufiler et d'y pratiquer des exploitations minières illicites.

En conséquence, un homme appelé Antonio Be, âgé d'environ 37 ans, a perdu sa vie dimanche dernier alors qu'il pénétrait dans la grotte du parc d'Ankarana-ouest, au Nord d'Ambohi- malaza, dans la commune d'Ambondromifehy.

Selon les informations fournies par le directeur du parc national d'Ankarana, Amido Jaovita, des rumeurs ont circulé qu'il y aurait un gisement de saphir dans cet endroit classé « ala fady », dans une grotte, c'est pourquoi lui et ses amis sont venus à cet endroit pour l'explorer, comme ce qui se passe dans les parties Est et Sud du parc.

Ils y ont passé la nuit, samedi dernier, et ils se sont tous réveillés tôt le dimanche, buvant encore du café.

Soudain, le défunt, animé par son enthousiasme, se rendait seul à la célèbre grotte sans informer ses amis.

Ces derniers furent surpris qu'il ne revienne pas pendant un tour d'horloge.

Puis, ils avaient jeté une longue corde dans une falaise où ils pensaient qu'il était descendu.

Malheureusement, la corde n'a pas pu retrouver la profondeur de la falaise (environ 50 mètres).

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Comme la situation ne pouvait plus être cachée, les amis du défunt ont dû informer le village et les autorités locales afin de mener des recherches.

Ils ont donc dû appeler quelqu'un du village d'Ambondromifehy, qui est un expert dans la recherche de cadavres dans la fosse, et ce dernier n'a trouvé de résultats que lundi, même s'il est descendu depuis dimanche.

Malheureusement, le corps sans vie d'Antonio a été retrouvé et on a pensé qu'il avait fait une chute libre et que sa tête était passée en premier. Il a eu la tête fracturée et le cerveau est sorti du crâne.

Tentative multiple

Par chance, il n'a pas atteint le bas de la falaise, car il était retenu par le mur, sinon son corps était emmené par le courant d'eau qui traverse le parc d'Ankarana, à cause de l'existence d'un réseau hydrographique souterrain qui caractérise l'aire protégée d'Ankarana. D'autre part, encore selon les informations fournies par le directeur du parc, de nombreuses personnes tentent actuellement de faire de la prospection dans de nombreux endroits de cette aire protégée, ce qui entraîne des difficultés dans sa protection.

Certains d'entre eux osent même pénétrer dans le noyau dur.

On dirait que certaines personnes sont derrière ces exploitants illicites pour les encourager à le faire et c'est là le principal problème de la protection de la zone protégée à l'heure actuelle.

Ils profitent ainsi de la grande superficie de cette aire protégée. Certains d'entre eux sont des hommes d'affaires et d'autres des hommes politiques qui prônent le populisme. «

Cependant, nous aimerions vous rappeler que cela ne se produit pas seulement maintenant, mais depuis longtemps.

Or, ils savent bien que l'accès dans une aire protégée est interdite par la loi en vigueur et quiconque enfreint cette loi est passible d'une sanction », a souligné le directeur. Tout a commencé durant l'époque de « mpampandry tany » où régnaient le désordre et l'anarchie dans l'exploitation du saphir à l'intérieur du parc.

Même des excréments de chauve-souris ont été exploités pour fabriquer de l'engrais de Guanomad.

Les conséquences ont été néfastes, pour ne citer que l'extinction massive des espèces floristiques et faunistiques, qui plus est, endémiques au pays.

Également, l'année dernière, l'arrestation de quatorze exploitants illicites de saphir par les Forces de l'ordre a causé les mécontentements des villageois d'Ambondromifehy qui avaient barricadé la RN6.

Ils ont pénétré dans une aire protégée de la localité pour extraire illégalement des saphirs.

Ce, suite aux nombreuses promesses non réalisées des élus et de quelques partenaires techniques et financiers, en contrepartie du retrait de la « ala fady ».

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