Dakar — Les publications reçues vendredi à l'APS traitent en priorité des sujets politiques, affichant un intérêt certain au refus par la Direction générale des élections (DGE) de fiche de parrainage au mandataire de l'opposant sénégalais Ousmane Sonko.
"Sonko, pas (encore) au bout de ses peines", titre le journal L'Info, rapportant que la Direction générale des élections a refusé de recevoir le mandataire d'Ousmane Sonko venu récupérer ses fiches de parrainage après la décision de justice demandant sa réintégration sur les listes électorales.
Le mandataire de l'opposant, le député Ayib Daffé a confié au journal qu'il a été "éconduit comme un mal-propre de manière discourtoise et inélégante par la DGE".
Cette situation pousse le journal Kritik' à se demander si l'administration électorale au Sénégal est sous contrôle citoyen. "La DGE est-elle sous tutelle ?", s'interroge Kritik'.
Le journal évoque le changement intervenu au ministère de l'Intérieur avec l'arrivée de Me Sidiki Kaba qui a remplacé Antoine Diome (...) mais les actes posés par la DGE laissent perplexes sur la neutralité de l'administration électorale".
Walfadjri assimile ce refus des fiches de parrainages à Ousmane Sonko comme une "loi piétinée". Dans un article intitulé "Le pouvoir refuse d'abdiquer", la publication rapporte que les avocats de l'opposant Ousmane Sonko ont appelé l'Etat au respect des décisions de justice.
"L'Etat fait fi des décisions de justice. La DGE a refusé de donner les fiches de parrainage au mandataire d'Ousmane Sonko, malgré la décision de justice rejetant sa radiation des listes électorales rendues par le tribunal de grande instance de Ziguinchor (sud)"
Sud Quotidien constate que "Sonko est toujours sur la touche". Le journal du groupe Sud communication met surtout le curseur sur la réaction des conseillers juridiques de l'opposant sénégalais en détention.
"Le collectif des avocats d'Ousmane Sonko ont vigoureusement dénoncé ce refus de la DGE de recevoir son mandataire qui était parti remettre la notification de la décision du juge de Ziguinchor", rapporte Sud Quotidien.
Pour sa part le journal Le Témoin considère que "'Etat est dans le Macky...du non droit". Le journal analyse ce refus de donner les fiches de parrainage au mandataire d'Ousmane Sonko comme une "énième et scandaleuse entorse du Sénégal à l'état de droit".
Pendant ce temps la nouvelle ministre de la Justice Aissata Tall Sall semble donner des gages comme pour rassurer sur l'indépendance de la justice au Sénégal.
"Aissata Tall Sall liste les quatre grands axes de sa mission", titre L'AS. "La justice est le seul nom d'u département ministériel qui porte le nom d'une vertu. La première mission sera de rendre la justice transparente. Un porte-parole du ministère de la Justice sera nommé", a déclaré M. Sall dans des propos rapportés par L'AS.
Selon le journal, "la promotion de l'efficacité du travail, la diligence dans le traitement des dossiers judiciaires et l'audit des longues détentions seront les autres axes d'intervention de la nouvelle ministre de la Justice".
C'est ce qui fait dire au journal Source A qu'Aissata Tall Sall "bouillonne d'énergie".
"Il n'y a rien qui puisse justifier que le temps de l'horloge soit suspendu à la justice (...) parce que ceux-là qui subissent les longues détentions sont des gens pauvres qui ne peuvent payer un avocat, qui n'ont pas de parents pour faire des interventions, qui ne connaissent personne et qui croupissent en prison", a déclaré l'avocate dans Source A.