(Camer.be- Douala) - C'était au cours de la conférence de presse tenue ce 19 octobre en vue du congrès des notaires d'Afrique prévu du 25 au 27 octobre 2023.
« Nous pouvons élaborer toutes les théories et les principes pour résoudre que nous voulons, si notre travail n'est pas diffusé il sera vain. J'en appelle ainsi à la présence des médias lors du congrès des notaires la semaine prochaine ». C'est par ces mots que Me Régine DOOH COLLINS EKOLLO, présidente de la chambre nationale des notaires du Cameroun (CNNC) appela au soutien des médias camerounais pour les travaux qui se tiendront lors du 32ème congrès des notaires d'Afrique qui se tiendra au Cameroun. La conférence de presse organisée ce 19 octobre à Mbankolo permettait ainsi d'en dessiner les contours et donner un aperçu des activités.
Pour cette conférence placée sous le thème « droit des successions et émergence pour l'Afrique : prévention et règlement des différends successoraux », le Cameroun accueillera en plus des notaires, un ensemble d'expert et de praticiens du droit locaux et africains (magistrats, avocats, universitaires, chercheurs etc.)
« Aujourd'hui la plupart des successions ; peu importe l'envergure du patrimoine se fait dans le conflit. Chez les grandes fortunes du Cameroun les problèmes de successions engendrent non seulement la division des familles mais aussi la destruction du patrimoine avec les dégâts collatéraux qui vont avec » indiquait Me DOOH COLLINS qui ajouta : « il est donc question aujourd'hui de trouver les voies et moyens pour parvenir à des règlements successoraux sans conflit ».
Dans cette optique ; certains aspects spécifiques dans le cadre de la succession seront abordés, notamment celui de la femme, généralement lésée dans les successions en Afrique du fait notamment de la coutume. Raison pour laquelle la place de la coutume sera elle aussi abordée. A ce sujet ; Me assena Me Beatrice ASSENA OKOUDA (membre du CNNC) indiquait que « il est nécessaire de prendre en compte la coutume dans les différends successoraux mais ce n'est pas toujours aisée. La coutume au Cameroun varie d'une zone à une autre. Par exemple celle du nord Cameroun est différente de celle du centre et celle du sud ». L'aspect de la double culture juridique francophone et anglophone sera aussi abordé notamment comme une solution et une opportunité
Rappelons enfin qu'il s'agira de la troisième édition du congrès des notaires organisée au Cameroun après 2002 et 2012 et que l'organisation du dit congrès se fera en partenariat avec l'union internationale du notariat via sa commission des affaires africaines.