<strong>Addis Ababa — L'Éthiopie représente une pierre angulaire de la stabilité en Afrique de l'Est, malgré les défis de l'extrémisme et du fondamentalisme, a déclaré aujourd'hui à l'ENA un diplomate éthiopien de haut rang.
Fesseha Shawel, directeur général des affaires africaines au ministère des affaires étrangères, a indiqué que l'Éthiopie jouait un rôle crucial dans la lutte contre le fondamentalisme et l'extrémisme en Afrique de l'Est.
En tant que pays le plus peuplé d'Afrique de l'Est, avec une longue histoire de diversité religieuse, l'Éthiopie est un acteur majeur dans les efforts régionaux de lutte contre l'extrémisme, a-t-il déclaré.
Le directeur général, qui a souligné la coopération de l'Éthiopie avec les pays voisins par l'intermédiaire d'organisations telles que l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), a fait remarquer que le pays encourageait également le dialogue interconfessionnel et les initiatives en faveur de la cohésion sociale au niveau national.
La lutte contre Al-Shabaab en Somalie est un autre bon exemple des contributions de l'Éthiopie.
Selon M. Fesseha, au-delà des efforts en matière de sécurité, l'Éthiopie cherche à s'attaquer aux causes profondes en promouvant le développement économique, l'éducation, la réduction de la pauvreté et la tolérance religieuse.
L'extrémisme dans la région découle de divers facteurs, a-t-il noté, ajoutant que le fondamentalisme constitue une menace sérieuse pour les droits de l'homme, le développement et la stabilité en Afrique de l'Est.
En raison de sa situation stratégique, de son économie croissante et de sa population dynamique, l'Éthiopie joue un rôle essentiel dans le maintien de la paix et la promotion de la prospérité, a expliqué le directeur général.
Située le long des routes commerciales de la mer Rouge et de l'océan Indien, l'Éthiopie a assumé sa responsabilité dans la lutte contre le fondamentalisme et l'extrémisme en Afrique de l'Est.
Par conséquent, l'une des priorités absolues de l'Éthiopie est de contrer la montée du fondamentalisme et de l'extrémisme qui menacent une paix durable.
L'exploitation par des groupes radicaux de la politisation de la religion a alimenté le fondamentalisme au cours des dernières décennies, a-t-il souligné, ajoutant qu'avec des traditions religieuses modérées remontant à des milliers d'années, la région n'a jamais connu de telles tensions avant que des provocateurs extérieurs ne s'en mêlent.
L'Éthiopie se considère donc en première ligne dans la lutte contre l'extrémisme violent.
Le directeur général a prévenu qu'il fallait tuer dans l'oeuf l'objectif des militants qui aspirent à contrôler l'ensemble de la région et du continent en commençant par déstabiliser l'Éthiopie.
Mais l'Éthiopie travaille avec diligence avec ses voisins pour s'attaquer aux causes profondes et réduire l'espace pour les extrémistes, a-t-il déclaré.
