Ethiopie: La quête de l'Éthiopie pour l'accès à la mer se fonde sur le droit international et les avantages mutuels - Analyste politique

<strong>Addis Ababa — La quête de l'Éthiopie pour l'accès à la mer est basée sur le droit international et vise à assurer des bénéfices mutuels, a déclaré un analyste des sciences politiques et des affaires internationales.

La convention des Nations unies sur le droit de la mer, signée en 1982 à la Jamaïque, permet aux pays enclavés d'utiliser les ports situés dans d'autres pays et d'exploiter les ressources de la mer.

L'idée soulevée par le Premier ministre Abiy Ahmed concernant l'accès à la mer est basée sur le principe du donnant-donnant ainsi que sur des intérêts partagés.

L'analyste en sciences politiques et relations internationales, Atkilt Atnafu, a déclaré à l'ENA que la quête de l'Éthiopie pour l'accès à la mer est basée sur le droit international et le développement partagé.

L'Éthiopie a donc le droit de négocier en partenariat avec les pays voisins afin de garantir l'accès à la mer sur la base d'avantages partagés.

La stratégie de l'Éthiopie devrait permettre d'accélérer l'intégration régionale, car elle garantit une diplomatie des avantages mutuels, a-t-il fait remarquer.

L'analyste a déclaré que l'initiative de l'Éthiopie est vitale non seulement pour le pays, mais aussi pour les autres pays de la région, car elle permet de forger un partenariat continental solide.

%

L'appel de l'Éthiopie au dialogue sur l'accès à la mer avec ses voisins étant basé sur une compréhension et des avantages communs, il créera une meilleure opportunité non seulement pour elle-même mais aussi pour les autres pays, a souligné M. Atkilt.

"Cela permettra de sortir de la psychologie de la propriété égoïste et de promouvoir un esprit de coopération légitime entre les pays. Il est utile de comprendre, de connaître et de reconnaître l'avantage sans accrocs politiques".

L'analyste a ajouté que l'Éthiopie devrait travailler en partenariat avec les pays voisins sur la base du principe "donner et recevoir" afin de garantir le bénéfice des peuples et le développement économique.

Le fait que l'Éthiopie construise la DIRD pour produire de l'énergie électrique non seulement pour son propre usage mais aussi pour le bénéfice des autres est un bon indicateur de la coopération mutuelle, a-t-il noté.

M. Atkilt a également souligné la nécessité pour les pays de la région de renforcer la coopération et l'intégration.

"Nous devrions examiner la question sous l'angle du droit et des principes internationaux. Les pays enclavés peuvent discuter et présenter leurs propositions de deux manières différentes. La première consiste à aborder la question sous l'angle des droits légaux. La seconde consiste à s'engager avec les pays propriétaires de ports sur une utilisation et un accès respectueux et commun aux ports par le biais d'une coopération visant à garantir des avantages mutuels".

En résumé, la quête de l'Éthiopie pour un accès portuaire à la mer doit être traitée conformément à la résolution n° 390/5 adoptée par les Nations unies en 1952.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.