Des journalistes, des acteurs politiques et autres membres de la société civile de Lubumbashi (Haut-Katanga), poursuivent ce vendredi 20 octobre, leur formation sur la lutte contre le discours de haine.
Cet atelier est organisé par l'UNESCO en collaboration avec ONU-femmes et le PNUD.
Commencée le lundi dernier, cette rencontre prendra fin le samedi prochain.
Pour Joseph Potopoto, expert à l'UNESCO, l'analyse du paysage politique Congolais a démontré qu'il y a un certain nombre des facteurs qui peuvent être potentiellement déclencheurs de violence en période électorale.
C'est le cas de la montée des discours de haine et de la désinformation dans les médias, a-t-il expliqué :
« Un discours de haine est un discours qui émane dans le contexte des élections d'un orateur, d'un acteur majeur qui invite à la haine soit tribale, politique ou autres à l'encontre de ses adversaires politiques dans l'intention de les discréditer sur le champ politique. Donc, ce sont les discours qui peuvent provoquer des actes de violence comme un appel à la chasse à une certaine tribu ou à une certaine classe politique ».
Ainsi, l'atelier organisé « va mettre en place et renforcer aussi le mécanisme existant en matière de régulation et d'autorégulation », a soutenu Joseph Potopoto.
Il ajoute que « l'atelier permettra aussi de développer une approche multipartite de monitoring de discours de haine et des informations malveillantes ».
Par ailleurs, à l'issue de cette formation, un système d'alerte précoce de discours de haine et de la désinformation sera mis sur pied :
« Nous sommes en train d'analyser les directives du CSAC et celles de l'UNPC et essayer de les renforcer et aussi de mettre en place une cellule d'alerte précoce et de réponse rapide face aux messages de haine et de désinformation ».