C'est une affaire qui suscite l'intérêt du public. Les noms d'Yves Michel Fotso, Ephraim Inoni et Essimi Menye ont été au coeur d'allégations de détournement de deniers publics au sein de l'administration centrale. Cependant, depuis leur évacuation pour des raisons de santé au-delà des frontières camerounaises, ils semblent être devenus "introuvables."
La question des détournements de fonds publics est une préoccupation majeure dans de nombreux pays, et le Cameroun n'échappe pas à cette problématique. Yves Michel Fotso, ancien directeur général de la Camair et ancien patron de la compagnie aérienne Camair-Co, Ephraim Inoni, ancien Premier ministre, et Essimi Menye, ancien ministre de l'Économie et des Finances, ont tous été impliqués dans des affaires de corruption et de malversations financières présumées.
Pour des raisons de santé, les trois compatriotes ont été évacués à l'étranger afin de recevoir des soins médicaux appropriés. Cette évacuation a été accordée par la grâce présidentielle, une décision prise par le chef de l'État camerounais, Paul Biya.
Cependant, ce qui a soulevé des inquiétudes et suscité l'indignation de nombreux Camerounais, c'est le fait que depuis leur départ du pays pour des soins médicaux, un silence complet règne autour de leur situation. Les informations sur leur état de santé, leur lieu de résidence actuel et la progression de leur traitement sont devenues rares.
Cette situation a engendré des spéculations et des rumeurs qui circulent dans le pays. Certains se demandent si ces évacuations médicales n'ont pas été utilisées comme un moyen de permettre aux accusés de quitter le pays discrètement pour échapper à la justice. D'autres craignent que le manque de transparence autour de ces cas n'entache la crédibilité des autorités camerounaises dans leur lutte contre la corruption.
Le silence entourant le sort d'Yves Michel Fotso, Ephraim Inoni et Essimi Menye alimente les interrogations sur la gestion de ces affaires sensibles. Les Camerounais attendent des réponses et espèrent que la justice sera rendue, tout en veillant à ce que le pays ne devienne pas un refuge pour ceux qui auraient enfreint la loi.