Le Réseau ouest-africain pour l'édification de la paix (Wanep-Sénégal) a lancé jeudi une plateforme multi-acteurs d'analyse et d'actions pour la prévention et l'atténuation de la violence électorale.
Elle tient à contribuer à la tenue d'élections libres et transparentes.
À quelques mois de la présidentielle, prévue en février 2024, l'organisation non gouvernementale le Réseau ouest-africain pour l'édification de la paix (Wanep-Sénégal) a opté pour des mesures anticipatrices.
Elle a mis en place divers instruments parmi lesquels le Groupe national de réponse électorale (Gnre), qui a été lancé jeudi.
Selon son coordonnateur, Alfred Gomis, cette nouvelle trouvaille vise à prévenir et à réduire des risques de conflits violents dans le processus électoral de février 2024.
C'est, explique-t-il, une plateforme multi-acteurs composée d'organisations de la Société civile, de représentants d'institutions de la République ainsi que des experts de la question électorale.
« Sur la base des leçons tirées des expériences de 2019 et 2022, le groupe va s'appuyer sur trois autres extensions thématiques multi-acteurs pour améliorer sa collaboration avec les forces de sécurité, les partis politiques et les organisations de jeunes », a-t-il expliqué.
Il est attendu du Gnre et de ses plateformes connexes, selon les initiateurs, qu'ils puissent analyser les données sur les risques de violence de l'élection présidentielle et proposer des stratégies de prévention et d'intervention pour les atténuer.
Des sessions de travail autour des données et rapports d'alerte qui lui seront soumis en provenance des systèmes d'alerte précoce, des experts et des moniteurs déployés dans les zones à risque de violence électorale sont aussi prévus.
L'activité s'inscrit dans le projet régional de « Suivi, analyse et atténuation de la violence électorale - E-Mam 2023-2026 ».
Il est financé par l'Union européenne et mis en oeuvre, en partenariat avec la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), le Bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel (Unowas), le Réseau des commissions électorales de la Cedeao (Resao) et l'Union africaine (Ua).
L'un des objectifs de ce projet régional, souligne M. Gomis, est de faciliter et de renforcer les processus de mise en oeuvre de l'alerte précoce et de promouvoir des réponses inclusives à la violence électorale et autres menaces à la démocratie dans les pays ciblés.
À cet effet, onze pays d'Afrique de l'Ouest à savoir le Libéria, le Mali, le Burkina Faso, la Gambie, la Guinée-Bissau, le Ghana, le Togo, la Guinée, la Côte d'Ivoire, le Niger et le Sénégal ont été retenus.