Ile Maurice: 100 ans d'animation et des papillons toujours plein les yeux

Ils ont tous retrouvé vie le lundi 16 octobre, le temps d'un courtmétrage de neuf minutes. De la célèbre souris Mickey à la Reine des Neiges Elsa, en passant par la séduisante sirène Ariel, tous se sont réunis pour célébrer le centenaire de la Walt Disney Company. Ces animations ont indéniablement marqué l'enfance de millions de personnes à travers le monde, bien avant l'arrivée des dessins animés japonais pour ajouter leur touche distinctive.

Il y a quatre mois, lors du Festival d'animation d'Annecy, les dirigeants de Disney avaient dévoilé un aperçu de leur projet pour célébrer le centenaire de la célèbre entreprise américaine. Intitulé «Il était une fois un studio», ce projet, réalisé pendant deux ans, met en scène 543 personnages issus de 85 longs et courts métrages. Selon l'Agence France-Presse, le dessinateur Eric Goldberg (connu pour son travail sur Aladdin et Pocahontas) a supervisé la partie en 2D du film. Il a précisé que «sur les 543 personnages du film, environ 450 ont été dessinés à la main au crayon sur du papier». Il ajoute : «Nous n'avons rien récupéré des films existants, que ce soit en 3D ou en 2D ; donc cela a été techniquement difficile.»

À Maurice, de nombreux habitants ont été enchantés par l'univers féerique de Disney, comme l'a souligné la députée Karen Foo Kune. Cette dernière a précisé combien elle avait apprécié les dessins animés créés par Disney au fil des années. Elle se remémore : «Ma maman m'offrait des cassettes VHS de Blanche-Neige, Cendrillon, ou encore La Belle au bois dormant quand j'étais plus jeune.» Par la suite, elle a poursuivi avec des classiques tels que Les 101 Dalmatiens, Merlin l'enchanteur, La Belle et le Clochard, Aladdin et La Belle et la Bête, pour n'en citer que quelques-uns. «Mais celui que j'ai particulièrement aimé, que j'ai regardé en boucle en mémorisant toutes les chansons, c'est La Petite Sirène.»

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D'autres, comme Jency Mavungal, manager de Jen Event, estime que ces dessins animés, tout comme d'autres qui ne faisaient pas nécessairement partie de l'univers Disney, ont influencé leur enfance. Pourtant, tous ces dessins animés portaient finalement un message. Elle explique : «Certes, quand nous étions enfants, nous ne pensions pas nécessairement à en tirer des leçons. Mais ce que je retiens, c'est qu'une fois que je sortais de l'école, mes proches étaient près de moi. On me laissait quelques minutes de libre pour que je puisse regarder la télé, tout en étant entourée de ma famille, qui elle aussi suivait les dessins animés.» Aujourd'hui, elle constate que cette tradition s'est perdue. «Les enfants sont souvent absorbés par leur téléphone portable, et il n'y a plus autant de dialogue entre les parents et les enfants.»

De son côté, Karan Juglall, fondateur de l'organisation non gouvernementale Enn Rev Enn Sourir, se souvient être allé au cinéma pour regarder Le Roi Lion et Tarzan en compagnie de sa mère. «Ces dessins animés ont marqué mon enfance.» Cependant, il avoue avoir préféré les mangas japonais, comme Yu-Gi-Oh. «J'ai suivi trois saisons, et je ne serais pas opposé à l'idée de revoir ces dessins animés.» Néanmoins, il ajoute qu'il peut se passer de la télévision et de ces animés. «Je préfère consacrer du temps aux relations humaines, en particulier avec mes amis. Les jeux, comme la Playstation, ne m'attirent pas autant qu'un tournoi de domino ou de Monopoly, mais en version non virtuelle.»

Quoi qu'il en soit, un sondage réalisé en France ce mois-ci montre que 63 % des personnes interrogées estiment que les films Disney les ont rendues plus tolérantes.

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