Madagascar: Ambohipo - La femme du chauffeur de Marc Ravalomanana arrêtée

Des membres des Forces de l'ordre, en civil, ont interpellé à son domicile, à Ambohipo, la femme du chauffeur du candidat à la présidentielle Marc Ravalomanana. Enquête.

Hier, à Ambohipo, un pickup sans plaque d'immatriculation, avec au moins six hommes costauds à bord, a débarqué dans le quartier d'Ambohipo. Ses occupants étaient des membres des Forces de l'ordre venus arrêter chez elle, la femme du chauffeur de l'ancien président de la République et non moins candidat à la présidentielle, Marc Ravalomanana. L'information a été confirmée par des responsables au sein du parti politique Tiako i Madagasikara (TIM) et la gendarmerie. La cellule d'enquête mixte n'a pourtant pas précisé le motif de l'arrestation de la mère de famille. Sans doute, il est lié aux deux plaintes qui visent son mari. Cet homme, au volant de la Mercedes blindée de l'ancien président, était déjà attendu par un groupe de gendarmes, de policiers et de militaires, près de la résidence de son patron, à Faravohitra, jeudi soir. Il était introuvable.

Enquête mixte

« Le 2 octobre, lors d'une manifestation [ndlr : du collectif des onze candidats], un gendarme a été heurté et blessé par la voiture du candidat [ndlr : Marc Ravalomanana]. Il a été placé sous soins et s'est fait délivrer un certificat médical. Il a déposé une plainte auprès de la cellule d'enquête mixte », raconte le colonel Tahina Ravelomanana, commandant de la section de recherches criminelles de la gendarmerie. Le commissaire Fidy Andrimiandra, chef du service central des affaires criminelles de la Police nationale ajoute : « À propos du décès de la femme [ndlr : une pro-Rajoelina qui aurait été écrasée, toujours par la même voiture], sa famille a également porté plainte.

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Tout le monde a le droit de formuler une plainte et on ne peut pas l'en empêcher. » Les deux hauts gradés ont rencontré quelques journalistes désignés, hier, pour élucider cette histoire mouvementée. « Le chauffeur qui conduisait le véhicule a besoin d'être enquêté. Personne n'a parlé de candidat, quel qu'il soit, ni n'a l'intention de le capturer, ni de l'envoyer en prison, et encore moins de l'embarrasser », souligne le commissaire Fidy Andriamiandra. La cellule d'enquête mixte, constituée spécialement pour se charger de toutes les enquêtes relatives aux infractions pénales constatées en cette période électorale, affirme qu'elle effectue juste son travail sur la base des plaintes reçues.

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