Hormis les journalistes, aucune autre personne n'a été autorisée à prendre des photos lors de l'intervention des forces de l'ordre durant la manifestation des 11 candidats, hier, à Manakambahiny.
Tous ceux qui ont sorti leur téléphone portable et ont pris des photos et vidéos de l'événement ont été immédiatement pourchassés et arrêtés. Ils ont tous été sommés de supprimer leurs enregistrements et leurs prises de vue, notamment ceux qui mettent en évidence les forces de l'ordre en action. C'est ce qui est arrivé à une mère de famille qui suivait la manifestation de loin. Après qu'elle a pris quelques clichés, des éléments des forces de l'ordre en cagoule l'ont poursuivie et l'ont forcée à supprimer les photos qu'elle a prises. Sous la pression, cette dernière a accepté à contrecoeur de supprimer toutes les vidéos et photos qu'elle avait prises.
La même chose est arrivée à un jeune homme qui a pris en photo la descente des forces de l'ordre du côté de Tsimbazaza, allant disperser les nombreuses personnes venues répondre à l'appel des 11 candidats, au mouvement dit «chou-fleur».
Pour ce qui est de la manifestation des 11 candidats hier en général, tout s'est passé dans le calme depuis Bel Air, le point de départ, jusqu'à Manakambahiny. Les partisans du mouvement ont su garder le calme malgré la présence des individus qui ont tenté de semer le trouble auprès des manifestants. Tel est le cas observé à Miandrarivo où un homme a exhibé un sabre et a menacé des journalistes et quelques manifestants. Pour l'instant, on ne connaît pas exactement les intentions de cet individu, mais en tout cas, les manifestants ont pu continuer leur route.
Malgré cet incident, le collectif des candidats a réussi à atteindre Manakambahiny, leur destination, où ils ont pu tenir des discours devant leurs partisans. C'est à ce moment que des éléments des forces de l'ordre, en provenance de Tsimbazaza sont intervenus pour disperser la foule. D'après les estimations, ils étaient plus d'une centaine, entre militaires, gendarmes et policiers.