Ile Maurice: Trois organisations trouvent aberrante la prolongation de l'obligation vaccinale

Un renouvellement de la Quarantine Act à la fin de ce mois n'a pas sa raison d'être, pas plus que la réglementation «paradoxale, injuste et irrationnelle» qui en découle et qui rend la vaccination obligatoire pour les employés du secteur de l'éducation, entre autres. Position claire et nette de l'Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE), et des groupes No Covid Vax et Nou Pas Bann Cobaye. Ces trois organisations ont animé conjointement une conférence de presse jeudi, lançant un appel au gouvernement pour qu'il se ressaisisse et mette fin à cette loi une fois pour toutes.

Parmi les questions soulevées: le flou qui entoure l'obligation de présenter des cartes de vaccination ou de faire un test PCR pour que les éducateurs puissent accéder à leur lieu de travail, alors que le reste du monde a évolué et que le Covid-19 n'est plus une menace pour la vie. «C'est un paradoxe que presque tous les secteurs puissent travailler normalement, mais pas le secteur de l'éducation. Parmi nos amis, il y a ceux qui se voient encore refuser l'accès à leur lieu de travail parce qu'ils ne sont pas vaccinés. Ces personnes ont pris l'avion, se sont rendues dans des pays comme la France, sont revenues après deux mois sans aucun problème. Mais ici, elles ne peuvent accéder à leur lieu de travail que sur présentation d'un test antigénique ou PCR dont le coût varie de 500 à 2 000 roupies (...) lors des grands rassemblements politiques, les partisans doivent-ils présenter leur carnet de vaccination ? (...) Depuis des mois, les éducateurs prennent des congés sans solde ou dépensent environ 80 000 roupies en tests pour pouvoir travailler. L'État devrait envisager de prendre en charge ces paiements, voire de leur en rembourser le montant» , ont affirmé les membres de ces groupes.

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Ruqayah Khayrattee, porte-parole du groupe No Covid Vax, a souligné, de son côté, qu'au niveau du groupe, de nombreux cas d'effets indésirables parmi la population vaccinée ont été constatés. Répondant aux questions de l'express , elle a expliqué : «Nous avons reçu de nombreux témoignages de personnes, dont beaucoup de femmes, qui ont eu des déséquilibres hormonaux, des fausses couches ou qui souffrent de problèmes de fertilité après la vaccination. Le nombre de cas dépasse largement la centaine.»

Par ailleurs, les questions relatives au Consent Form de la vaccination contre le Covid ont également été abordées, notamment la clause qui exonère l'État et les pays donateurs de toute responsabilité en cas d'effets indésirables après la vaccination. «Nous avons fait entendre notre voix à maintes reprises mais en vain. Nous ne pouvons pas non plus approcher les instances internationales sur cette question, car il faut beaucoup d'argent pour entamer les démarches (...)»

Autre sujet de la conférence de presse : l'annonce du poste d'administrateur au sein de la Mauritius Educational Development Company Ltd (MEDCO). Le président de l'UPSEE, Arvind Bhojun, a évoqué des irrégularités et des retards injustifiés dans l'attribution de ce poste, en s'interrogeant sur les raisons de cette situation. «En ce qui concerne les écoles secondaires privées, ce n'est qu'au sein de MEDCO qu'il peut y avoir un administrateur, et ce poste est vacant depuis un certain temps, avec deux annonces faites pour le remplir depuis 2021. La dernière annonce a été publiée en février 2023 et beaucoup de ceux qui avaient postulé attendaient des entretiens, dans l'espoir de progresser dans leur carrière. Jusqu'à présent, ils n'ont même pas reçu d'accusé de réception.» Arvind Bhojun a également affirmé que de nombreuses correspondances ont été adressées au conseil d'administration de MEDCO à ce sujet, en vain. «Quelle est l'intention derrière le blocage du processus de recrutement ? Eski ban ki dan board la parey couma bann ki dan board NEF? Bizin mett en lord ladan.»

Commentant la question de la vaccination obligatoire, Arvind Bhojun a révélé que de nombreux enseignants qui ont refusé de se soumettre à la vaccination forcée contre le virus de la coqueluche ont été privés de leur salaire même pendant les mois de vacances scolaires. «Pendant les vacances scolaires, ni les élèves ni les enseignants ne sont censés être à l'école. Mais de nombreux enseignants n'ont pas reçu leur salaire pour les mois de novembre et décembre, entre autres, simplement parce qu'ils n'ont pas présenté leur carte de vaccination. Nous demandons au gouvernement de revoir sa décision. Nous leur écrivons et s'ils ne réagissent pas, nous suivrons les pas de Yogita Baboo-Rama, nu pu desan lor koltar. Nous protesterons» , a déclaré Arvind Bhojun.

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