Congo-Brazzaville: Circulation routière - La FBCP dénonce les tracasseries policières

L'ONG exhorte le commandant de la police de Kinshasa d'insister sur l'une de ses premières décisions contre ce comportement prohibé des policiers et de sanctionner les indisciplinés.

Dans une réaction du 20 octobre, l'ONG de défenses des droits de l'homme basée en République démocratique du Congo (RDC), la Fondation Bill-Clinton pour la paix (FBCP) a noté que les tracasseries de la police de circulation routière (PCR) sur les artères de Kinshasa et d'autres grandes villes du pays sont devenues plus graves et insupportables il y a quelque temps. " La FBCP dénonce avec la dernière énergie la multiplication des tracasseries routières par la PCR à Kinshasa et dans les environs", a indiqué l'ONG dans un communiqué signé par son président Emmanuel Adu Cole. Et de noter que le constat le plus amer est fait sur le comportement de la police routière sous le commandement de l'Inspection provinciale de Kinshasa (Ipkin).

Pourtant, a regretté cette ONG, le nouveau commandant de l'IPKin, le général Blaise Kilimbalimba, avait bien commencé, en ordonnant à la police de roulage et autres services de mettre fin aux tracasseries sur les artères de la ville-province. " Nous avons tous applaudi son initiative mais ce que nous constatons maintenant est pire qu'avant", a souligné Emmanuel Cole.

Un ordre non suivi

La FBCP a dit constater que l'ordre donné par le nouveau commandant de la police de la ville n'est pas suivi par ses policiers. Citant une victime de ces actes des policiers, la FBCP note que cette dernière, défenseur des droits de l'homme, revenait de l'hôpital à bord de sa voiture, lorsqu'il avait été interpellée au niveau du camp Lufungula. Les policiers ont reproché à son chauffeur le défaut de mettre la ceinture de sécurité. Cette organisation affirme, néanmoins, que le défaut de ceinture de sécurité est dangereux lorsqu'un automobile roule à grande vitesse. Mais, a-t-elle fait savoir à Kinshasa et environs, avec les embouteillages sans cesse constatés surtout sur certaines artères très fréquentées comme l'avenue des Huileries ou ex-24 Novembre, il est difficile qu'une voiture roule à grande vitesse. "Arrivée sur place, les policiers ont multiplié des contraventions pour lui demander de payer 650 mille francs congolais à défaut d'aller payer un montant supérieur à la banque. Malgré l'intervention du cabinet du général pour qu'on la laisse partir avec sa voiture parce qu'elle défend des droits humains, notre collègue avait payé une somme d'argent avant que sa voiture lui soit restituée, sans un reçu", a fait savoir la FBCP. Et de souligner que cette victime a informé l'organisation de l'arrestation de trois autres véhicules qui acheminaient les élèves revenant de l'école.

%

L'ONG, qui pense que la gravité des tracasseries risque de faire tâche d'huile sur les deux mandats de l'actuel président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, exhorte le général commandant de la police/ville de Kinshasa de revenir à son initiative pour mettre fin à cette situation, surtout que le pays approche vers la période électorale. Le général Kilimbalimba est également appelé à envisager des sanctions contre les policiers de roulage indisciplinés.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.