Ndiassé Sadio (Kaolack) — Le Projet de développement de la chaîne de valeur riz (PDCVR), de concert avec l'Institut national de pédologie (INP), travaille à la restauration et à l'amélioration de la fertilité des sols pour arriver à de « très bons rendements » des cultures de riz dans les régions de Thiès, Fatick et Kaolack.
« Nous travaillons à la restauration des sols et à leur amélioration afin de permettre aux producteurs rizicoles d'avoir de très bons rendements. De telles initiatives permettraient d'atteindre l'autosuffisance en riz », a déclaré Mar Ndiaye, responsable de l'Institut national de pédologie (INP) pour la zone Sine-Saloum.
Il s'exprimait vendredi au terme d'une visite de terrain de trois jours effectuée dans plusieurs sites rizicoles des régions de Thiès, Fatick et Kaolack.
A Kaolack, des rizières et un champ cultivé par 67 femmes membres du Groupement d'intérêt économique (GIE) « Jokko » ont été visités à Médina Guèye, une localité de la commune de Dabaly, de même une rizière de cinq hectares a été visitée à Ndiassé Sadio, un village de la commune de Ndiédieng.
»L'INP a mené beaucoup d'activités de restauration, d'analyse et de caractérisation des sols dans le cadre de la base productive pour la filière riz », a indiqué Mar Ndiaye, ajoutant que cette année, « des parcelles de démonstration de cent mètres carrés » ont été aménagées dans ce cadre.
« Ces parcelles élémentaires permettent aux producteurs de voir, par eux-mêmes, quels sont les meilleurs types de fertilisants utilisés », a expliqué M. Ndiaye, selon qui « quinze parcelles de démonstration réparties dans les régions de Thiès, Fatick et Kaolack [...] ont bénéficié d'un suivi rapproché grâce à la contribution d'étudiants ».
Le Projet de développement de la chaîne de valeur riz « accorde une importance capitale » à la base productive qu'est le sol, domaine relevant de l'Institut national de pédologie qui accompagne les producteurs dans la restauration de leurs terres pour une meilleure fertilisation des sols, a noté Mar Ndiaye.
Le PDCVR, en collaboration avec l'Institut national de pédologie, a pu fournir aux producteurs « plus de deux-cents tonnes de matières organiques, ainsi que plus de trente tonnes d'engrais minéral et quarante tonnes de semences certifiées et semences adaptées à la salinité des sols », selon le responsable de l'INP dans le Sine-Saloum.
Il s'est félicité de cette visite de terrain qui a permis de constater l'augmentation des superficies emblavées, ce qui selon lui laisse espérer de « bons rendements » en riz.
« Si on estime la quantité de semences, on peut bien comprendre qu'on a emblavé plus de 1500 hectares pour la culture du riz, rien que dans la zone de Fatick. Ce qui fait, à peu près, 2000 hectares de terres dans nos zones d'intervention », a relevé le responsable de l'INP dans le Sine-Saloum.
Il assure en conséquence que dans la zone de Kaolack, cette année, compte tenu des importantes superficies emblavées, les rendements de riz « vont considérablement » augmenter.