Six personnes ont été blessées par balles dans les altercations survenues, jeudi 19 octobre, entre les policiers et les jeunes, à Kasongo-Lunda (Kwango).
Selon des sources sur place, cet accroche a eu lieu lors de l'inhumation d'une jeune fille, élève du Lycée Kasanga, morte à la suite d'un éboulement de terre survenu dans la même cité.
Après cette tension, ces jeunes ont reproché aux policiers d'avoir tiré à bout portant sur des élèves, et d'avoir blessé au moins six personnes par balles.
« Sous une forte tension, la population a incendié quatre maisons. Et les élèves qui étaient partis chercher le corps de leur camarade décédé se sont vus attaqués par les éléments de la police qui tiré à balles réelles contre ces élèves », a expliqué le porte- parole de l'organisation des jeunes de Kasongo-Lunda, Prince Nkidi.
De son côté, le commandant de la police de Kasongo-Lunda, major André Kahuma a rejeté en bloc ces allégations et parle plutôt de dix blessés dont cinq civils cognés contre les treillis lors de la fuite.
Cet officier de la PNC a cependant précis que cinq de ses hommes de troupe ont été à la suite des jets des projectiles.
« Ça ce n'est pas vrai. On a tiré des coups de feu à l'air. Il n'y a pas eu de balles à bout portant, non. Aucune personne n'a été touchée par une balle. On n'a tiré sur personne. On dissuadait seulement les gens. Ça c'est un faux fuyant », a soutenu major André Kahuma.
Pour sa part, le médecin directeur de l'hôpital général de Kasongo-Lunda affirme avoir reçu six personnes blessées par balles, dont trois nécessitent un transfert à Kinshasa pour une meilleure prise en charge.