Afrique: ZLECAF - Kenya et Maroc, un potentiel d'exportations pour Madagascar

Le marché des biens et services au niveau de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAF) est estimé à 18 milliards USD avec 1,4 milliard de consommateurs.

« Madagascar n'a pas encore ratifié l'accord de libre-échange et attend les résultats d'une étude menée actuellement afin de prendre position. Toutefois, suite à la consultation des acteurs concernés, la Grande île a soumis son offre initiale, le 07 août 2020, pour le commerce de marchandises et en juillet 2020, pour les quatre premiers secteurs du commerce de services », a expliqué hier Gil Razafintsalama, le président de la Commission Commerce au niveau du Groupement des Entreprises de Madagascar (GEM), lors d'une conférence de presse organisée à l'ESTI à Antanimena. Il précise que le pays peut bénéficier d'une position stratégique en se lançant dans cette intégration régionale. En effet, « rien que pour le Kenya et le Maroc, le marché potentiel des biens est de 33 millions USD supplémentaires », a-t-il poursuivi.

Avantage comparatif

Plus précisément, le GEM a identifié que ces deux pays représentent un potentiel d'exportation additionnel pour la Grande île. Ils sont même bien positionnés en termes de commerce intra-afrique. Ce potentiel d'exportation additionnel se chiffre à environ 15 millions USD pour le Kenya. « Ce pays africain est d'ailleurs considéré comme le champion de l'intégration régionale. Ce sont notamment les huiles essentielles, le sucre de canne et les haricots qui y sont exportés par Madagascar. Parlant du Maroc, le potentiel d'exportation additionnel pour la Grande île est évalué à 18 millions USD à travers les crevettes, le girofle et le poivre. Mais force est également de reconnaître que Madagascar dispose d'un avantage comparatif concernant son exportation de textile, notamment les vêtements en coton, sur le marché africain pour ne citer que la SADC et le COMESA », d'après toujours les explications de Gil Razafintsalama.

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Réelle opportunité

Et lui de réitérer que Madagascar peut prendre une place importante dans le commerce intra-africain. Autrement dit, « l'intégration de Madagascar dans la Zone de Libre Échange Continentale Africaine représente une réelle opportunité. On a des produits et services à proposer sur ce marché. A titre d'illustration, il y a un potentiel sur le développement du numérique, outre les vêtements en coton et les boutons, ainsi que la vanille, les fruits, les tubercules et les différents oignons. Le GEM estime ainsi que le pays doit avancer dans ce processus d'intégration régionale compte tenu de ces nombreuses opportunités qui s'offrent à lui. Toutefois, il faut mettre en place des outils servant notamment à accompagner les industries nationales étant donné que le marché africain s'intéresse davantage aux produits manufacturés », tient à préciser ce président de la Commission Commerce au niveau de ce groupement d'entreprises de Madagascar.

Parmi ces outils, on peut citer entre autres, l'élaboration de la stratégie d'exportation et la mise en place d'un comité national pour le développement du commerce qui intégrera tous les comités nationaux des communautés économiques régionales tels que la SADC, le COMESA et l'APE. « La mise en place des outils servant à appuyer les entreprises à fort potentiel d'exportation et à renforcer les industries locales, n'est pas en reste, et ce, pour éviter les menaces qui pèsent sur l'intégration régionale de Madagascar. Il s'agit notamment de l'envahissement des produits des pays africains du marché local », a-t-il conclu.

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