Le Gouvernement a rassuré, vendredi 20 octobre, l'opinion nationale notamment que toutes les dispositions sont prises pour assurer un approvisionnement régulier des produits pétroliers. Cette annonce a été faite au cours de la réunion du Conseil des ministres tenue à Kinshasa dont le compte-rendu a été lu par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya :
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Pendant ce temps, les pétroliers de Lubumbashi ont mis les clés sous le paillasson depuis deux jours. Ils observent un mouvement de grève et déplorent le non-respect des engagements pris par le gouvernement le 30 septembre dernier à Lubumbashi.
Cette grève crée la spéculation des prix chez les revendeurs et les prix de la course des transports en commun sont passés du simple au double.
Des automobilistes de Lubumbashi passent de stations-services en stations-services espérant trouver le carburant mais en vain. La plupart sont fermées. Les rares qui sont opérationnelles ne servent le carburant qu'à leurs clients abonnés.
E les revendeurs communément appelés kadaffi imposent leur loi et s'adonnent à de la spéculation des prix. A certains endroits, le litre d'essence se vend jusqu'à 5000 voire 6000 francs Congolais (2.4 USD) au lieu de 3490 francs (1.3 USD).
Et par conséquent, les prix de la course de transport en commun sont passés du simple au double entrainant parfois des tiraillements entre les clients et les chauffeurs des taxis. Ce qui oblige certaines personnes à faire la marche à pied.
La grève des pétroliers du Haut-Katanga a été déclenchée le même jour que celle des pétroliers du Nord-Kivu, Là-bas, également, les stations-services sont fermées depuis vendredi. Le carburant n'est disponible que chez les revendeurs qui font de la spéculation des prix.
Toutes fois, la corporation des pétroliers du Nord-Kivu a précisé que le peu de stock disponible, auprès de certains pétroliers, reste réservé à l'armée, étant donné que le Nord-Kivu est dans une zone opérationnelle militaire.
Des engagements non respectés
Cette situation intervient après un préavis de grève adressé au ministre de l'Économie par les pétroliers. Ces derniers à travers la fédération des entreprises du Congo indiquent qu'ils croupissent sous les poids d'énormes pertes et manques à gagner non remboursés par le Gouvernement depuis plus d'une année et de la non-publication de la nouvelle structures des prix.
En outre, ils soulignent qu'ils ne savent plus faire autrement en raison de la montée des prix des produits pétroliers sur le marché international.
Ceux du Haut-Katanga déplorent aussi la non tenue des engagements pris par le Gouvernement lors de la réunion du 30 septembre dernier au gouvernorat de province à Lubumbashi à savoir ; le paiement partiel, le 04 octobre et le 15 octobre au plus tard de ces manques à gagner.
Ce non-respect d'engagements ne fait qu'exacerber l'asphyxie financière qu'ils connaissent, font-ils savoir. Les pétroliers affirment qu'ils ne savent pas non plus renouveler leurs stocks car ils ont perdu la confiance de leurs fournisseurs à cause du non-respect des engagements pris avec eux.