Avant de quitter Saint-Louis pour Richard Toll, le Premier ministre Amadou Bâ a présidé, vendredi, un Conseil régional de développement (Crd) spécial.
À cette occasion, les autorités municipales et administratives de la région ont émis un certain nombre de doléances qui concernent notamment le secteur agricole, l'éducation, la santé, l'élevage et le tourisme.
Dans le cadre de sa tournée économique dans la région de Saint-Louis, le Premier ministre Amadou Bâ a présidé, hier, un Conseil régional de développement (Crd) spécial dédié à la ville tricentenaire.
À cet effet, les autorités administratives ont émis des doléances dans plusieurs secteurs économiques et sociaux.
Le premier intervenant a été le maire de Saint-Louis, Mansour Faye.
Son plaidoyer a concerné le secteur éducatif. S'adressant au Chef du Gouvernement, l'édile a plaidé pour un programme de réhabilitation des écoles primaires. « Mon plaidoyer concerne notamment le secteur éducatif. Saint-Louis abrite la première école primaire du Sénégal. Il s'agit de l'établissement Khayar Mbengue qui, aujourd'hui, est dans un état de délabrement avancé. Donc, un programme spécial est nécessaire. Je tends la main pour une réhabilitation des écoles primaires, car Saint-Louis a participé à la formation de plusieurs cadres du pays », a sollicité le maire.
L'autre demande formulée est l'accélération des travaux de l'hôpital Alioune Badara Cissé afin de prendre en charge les priorités sanitaires de la ville pour améliorer l'accès à des soins de qualité dans un contexte où la population augmente.
À sa suite, le président du Conseil départemental, Me Moustapha Mbaye, a émis comme doléance l'érection d'un lycée « moderne et fonctionnel » à Pikine, quartier qui accueille un tiers de la population de Saint-Louis.
Durant son intervention, le Gouverneur de Saint-Louis, Alioune Badara Samb, a présenté les potentialités de la région qui concernent particulièrement la culture du riz, de la tomate, de la patate douce, du maïs, du mil, etc.
Cependant, estime l'autorité administrative, malgré les efforts de l'État, les défis restent importants. « Avec le fleuve, des acteurs dévoués et le soleil, les potentialités agricoles sont importantes. Il y a l'agriculture irriguée.
Il y a tout pour faire de Saint-Louis la zone qui booste la production agricole et assure la souveraineté alimentaire », dit-il, rappelant qu'entre 2013 et 2023, 80 000 hectares ont été emblavés.
Et il y a encore « des marges de progression », estime Alioune Badara Samb. Ainsi, pour mieux valoriser ce secteur, il plaide pour la lutte contre les pertes post-récolte et l'éradication des oiseaux granivores.
Il y a également le renforcement du matériel agricole.
«L'État a fait d'énormes efforts. Cependant, nous voulons que le matériel agricole soit renforcé.
Par exemple, pour les moissonneuses-batteuses, nous sommes parfois obligés de faire appel à la Mauritanie.
Nous voulons également une dotation en hélicoptères pour des interventions rapides et coordonnées.
En relevant ces défis, la production va augmenter de 30 % », explique le Gouverneur. S'agissant du secteur de l'élevage, il cite, entre autres besoins, une discrimination positive dans la distribution des vaches de race et la disponibilité de l'eau à travers des forages pastoraux.
« Il faut aussi rendre disponibles les pâturages. Le potentiel est énorme pour le développement du secteur. L'élevage, avec un peu d'efforts, présentera d'importants avantages économiques pour la région et le pays », ajoute Alioune Badara Samb. Son dernier plaidoyer a concerné le secteur touristique. Pour lui, cette ville « si attrayante » a besoin de réceptifs hôteliers afin d'attirer plus de visiteurs et vendre la « Destination Sénégal ».
Les assurances du Premier ministre
Après avoir écouté les différentes interventions, Amadou Bâ a apporté des réponses par rapport aux préoccupations formulées par les autorités municipales et administratives de Saint-Louis.
Pour ce qui est de la réhabilitation des écoles primaires, elle est inscrite dans le budget de 2024, dit-il.
Ainsi, le Premier ministre souligne que des efforts particuliers seront faits pour Saint-Louis. « Les programmes sont intégrés pour l'essentiel. Pour la réhabilitation des écoles, elle est prévue, dès 2024, sur le plan national. J'inviterai le Ministre de l'Éducation à ce que, pour Saint-Louis, un effort particulier soit fait pour la reconstruction des établissements dans les meilleurs délais », assure Amadou Bâ. Concernant l'hôpital de niveau 4 Alioune Badara Cissé, le projet est suivi avec attention par le Gouvernement, car cela répond, selon lui, à un besoin.
« Avec l'Université Gaston Berger de Saint-Louis, les étudiants ont besoin d'infrastructures performantes pour poursuivre leur formation.Nous sommes aux formalités juridiques parce que le financement est déjà acquis. Je veillerai à ce que le Ministre de l'Économie, du Plan et de la Coopération accélère les travaux, afin que vous ayez très bientôt l'hôpital de niveau 4 », promet-il.
Quant à l'actuel hôpital de Saint-Louis, le Chef du Gouvernement a informé qu'il sera davantage accompagné en attendant la mise en service de l'hôpital Alioune Badara Cissé.
S'agissant des infrastructures routières et hydrauliques, les efforts du Gouvernement d'après Amadou Bâ, seront poursuivis.
« Au niveau national, des efforts importants sont faits en termes d'infrastructures. Prochainement, nous allons désenclaver certaines localités pour les rattacher à la route nationale. La question de l'eau est quasiment réglée à Saint-Louis alors que c'était un problème il y a trois mois. Actuellement, on est assez confortable », indique Amadou Bâ.
À l'en croire, toutes les promesses qui seront faites seront faisables, car elles seront portées par un document de planification qui sera publié la semaine prochaine.
Pour ce qui est du tourisme, il informe que l'État va agir sur l'amélioration du climat des affaires pour attirer plus d'investisseurs.
« Le potentiel touristique est important. Nous allons travailler sur le climat des affaires, pour que les investisseurs puissent venir à Saint-Louis dans un contexte d'exploitation du pétrole et du gaz. Si on fait focus sur le tourisme, on peut, dans un an, accueillir des investisseurs et avoir des hôtels de niveau 5 », annonce Amadou Bâ.
Avec l'hôpital Alioune Badara Cissé combiné aux infrastructures aériennes, routières et touristiques, estime le Premier ministre, Saint-Louis pourra compter sur les recettes fiscales et sur le tourisme médical pour accélérer son développement. « Sur le plan fiscal, nous avons les mêmes avantages que le Maroc.
Un étranger qui séjourne paie des impôts sur les revenus de 15 %.
Il nous faut une capacité de prise en charge des malades âgés.
Nous voulons ainsi que des patients viennent de l'étranger pour se soigner durant six mois et payer leurs impôts ici et non chez eux », ambitionne Amadou Bâ.
D'après lui, les programmes prévus permettront également d'adresser les problèmes d'emplois dans un délai de deux ans et mettre Saint-Louis dans une nouvelle dynamique.
La Saed et l'Ard listent les priorités de la région
SAINT-LOUIS- Pour le Directeur de l'Ard, Ousmane Sow, Saint-Louis doit faire partie des territoires qui vont concrétiser le rêve du Sénégal d'être un pays émergent, car étant une Zone économique spéciale.
Pour cela, il estime qu'il faut un accompagnement de l'État.
« Aujourd'hui, les défis sont la jeunesse et l'autonomisation économique des femmes. Et nous pensons qu'avec la Zone économique spéciale, nous avons une réponse concrète. Les jeunes, aujourd'hui, veulent conquérir le monde.Nous voudrions leur donner la possibilité d'avoir le monde ici et nous en avons les moyens avec l'intercommunalité dans le département de Saint-Louis », soutient Ousmane Sow.
D'ailleurs, il est convaincu qu'il faut une participation effective du secteur privé pour un développement économique de la région nord.
Ils ont ainsi entamé des négociations avec des partenaires comme le Conseil mondial pour l'investissement et les affaires pour l'Afrique, un programme de 3000 milliards de FCfa pour soutenir les initiatives des collectivités territoriales du Sénégal est en gestation.
Concernant la création d'emplois à Saint-Louis, le Directeur de l'Ard est confiant qu'avec la perspective de délocalisation de 120 entreprises de l'électronique, la région va, selon lui, « devenir l'atelier du monde en la matière ».
Et face au Premier ministre, il a demandé la création de conditions pour que les jeunes puissent réaliser leurs rêves dans le département de Saint-Louis et non à l'Occident.
« Nous avons des prévisions de création de plus de 100 000 emplois dans les 10 prochaines années alors qu'on était, au départ, à 25 000, puis 50 000 emplois. Beaucoup d'infrastructures ont été réalisées. Il est maintenant temps de créer les conditions pour les rentabiliser », souligne M. Sow.
Le Directeur de la Société d'aménagement et d'exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal (Saed) a, pour sa part, plaidé pour le développement de l'agriculture, l'élevage et la pêche à travers l'irrigation.
Pour Aboubacry Sow, il faut une valorisation du réseau hydrographique de la vallée du fleuve Sénégal pour le développement de l'agriculture irriguée.
« Au même titre qu'on réalise des autoroutes pour le transport, il faut des autoroutes de l'irrigation. On nous parle de rejet de 11 milliards de m3 d'eau dans le barrage de Diama à chaque hivernage ; il est possible que cette eau soit transportée à l'intérieur du Sénégal », avance Aboubacry Sow. Selon lui, la vallée détient 80 à 85 % des 35 milliards de m3 d'eau renouvelables dont dispose le Sénégal.
La vallée a, de ce fait, un apport important pour l'autosuffisance en riz, en oignon, en tomate, etc.
« La production de la vallée suffit largement pour satisfaire les besoins du Sénégal en oignon.Il suffit qu'on travaille sur les conditions post-récolte.Il en est de même pour les autres produits comme la patate, la tomate...Il faudrait aussi des investissements massifs pour développer ce secteur », plaide M. Sow.
Amadou Bâ rassure les acteurs de la pêche
Au premier jour de sa tournée économique à Saint-Louis, jeudi, le Premier ministre, Amadou Bâ, a donné des assurances aux organisations de pêcheurs dont les doléances portent, entre autres, sur la disponibilité et la gratuité des licences de pêche, la modernisation de l'activité de pêche dans un contexte d'exploitation du pétrole et du gaz, ainsi qu'un port de pêche performant.
Tard dans la soirée de jeudi, au premier jour de sa tournée économique, à Saint-Louis, le Premier ministre, Amadou Bâ, a présidé une rencontre, à la Gouvernance, avec les acteurs de la Pêche.
Une réunion qui a mobilisé plus de 20 organisations de pêcheurs.
C'était l'occasion, pour les acteurs locaux, de lister leurs doléances.
Selon Oumar Boun Dièye, celles-ci portent essentiellement sur les licences de pêche afin de garantir la pérennité et la rentabilité de l'activité.
« Nous avons besoin de licences de pêche afin que les Conseils locaux de pêche artisanale puissent mieux fonctionner. Nous voulons également une redistribution des gilets de sauvetage afin de protéger les acteurs », a soutenu M. Dièye.
L'autre plaidoyer concerne la préservation de cette activité dans un contexte d'exploitation du pétrole et du gaz.
« Nous voulons que l'exploitation du gaz et du pétrole soit une bénédiction en améliorant notre métier. Aidez-nous à limiter les impacts sur la pêche et permettre à nos pirogues de pêcher dans les eaux mauritaniennes. Cela passe par le renforcement des relations avec ce pays voisin », a ajouté Oumar Boun Khatab Dièye.
À sa suite, Ousmane Sène du collectif des pêcheurs de Guet Ndar a embouché la même trompette.
Selon lui, l'État a subventionné les licences de pêche à hauteur de 5 euros (3275 FCfa) la tonne.
« Le Président de la République Macky Sall est un amoureux de Guet Ndar. Il a accompagné l'obtention des licences et subventionné les organisations à hauteur de 5 euros la tonne. Ce qui représente des efforts considérables. 500 embarcations ont également bénéficié de licences gratuites, mais nous réclamons plus d'accompagnement », a expliqué le responsable des pêcheurs de Guet Ndar.
Avec la crise du secteur, les acteurs de la pêche réclament la gratuité des licences de pêche pour une période de 3 mois.
« Ainsi, nous pourrons souffler et nous relever de cette crise. Ce qui permettra d'assurer la disponibilité des ressources halieutiques, la création d'emplois et la lutte contre l'émigration clandestine », a dit Ousmane Sène.
L'autre revendication phare, d'après lui, c'est la construction d'un port de pêche moderne et performant.
« L'État du Sénégal a toujours tenu ses promesses envers Guet Ndar et toute la population saint-leusienne. Nous croyons donc que nous disposerons bientôt du port de pêche, ce qui renforcera la position de la localité », estime Ousmane Sène.
La parole des quais de pêche a été portée par Yème Dièye.
Après avoir magnifié le travail du Premier ministre Amadou Bâ et de son Gouvernement, il a plaidé pour une activité de pêche durant toute l'année.
« Pêcher 6 mois dans l'année ne nous arrange pas. Il faut une organisation et des licences de pêche qui nous permettent de travailler toute l'année. Chaque quai de pêche emploie 8000 personnes. Nous sommes donc des acteurs économiques importants », soutient Yème Dièye.
L'État au « chevet du secteur »
Après avoir écouté la quinzaine d'orateurs, le Premier ministre, Amadou Bâ, a pris la parole pour répondre aux différentes interpellations.
Il a salué le dynamisme du secteur qui, dit-il, fait vivre des millions de personnes dans un contexte difficile. Ainsi, l'État est déterminé à prendre en charge les différentes préoccupations, promet le chef du Gouvernement.
Pour ce qui est de la subvention des licences de pêche, le Pm annonce qu'une mission sera dépêchée prochainement en Mauritanie, sous la direction du Ministre des Pêches et de l'Économie maritime, Pape Sagna Mbaye, afin de faciliter la délivrance de ces licences.
« La Mauritanie est un pays avec sa géographie et ses chartes. Nous avons d'excellentes relations, avec des facilités de part et d'autre. Le Ministre des Pêches vous communiquera l'approche du Gouvernement pour prendre en charge cette question. Je suis un candidat, mais je vous tiens un langage de vérité. L'État fera des efforts et des solutions durables seront prises », a dit Amadou Bâ. Pour ce qui est du port de pêche, il a pris l'engagement de réaliser l'infrastructure dans les meilleurs délais.
« Saint-Louis doit avoir un port de pêche. Je m'engage à le réaliser. Le projet est déjà préparé.C'est une ambition de l'État du Sénégal », a annoncé Amadou Bâ. Concernant l'exploitation du pétrole et du gaz, il a affirmé que l'État veillera à la sécurité de l'emploi des pêcheurs et à la préservation des activités génératrices de revenus.
Dans un contexte de changement climatique, a ajouté le Premier ministre, l'État considère l'aquaculture comme une alternative. Ainsi, les acteurs seront renforcés pour mieux saisir les opportunités.
« L'aquaculture est une solution que nous allons exploiter entièrement. Nous vous doterons de matériels comme nous l'avions fait avec les moteurs, les pirogues et les gilets de sauvetage. Il faut également cultiver une bonne entente entre les pêcheurs des autres zones pour éviter les affrontements et les tiraillements et plaider ensemble pour le développement du secteur de la pêche », a poursuivi Amadou Bâ.
Quant à la sécurité de nos côtes, il a rappelé que l'État a acquis, ces dernières années, d'importants dispositifs.
QUARTIER PIKINE DE SAINT-LOUIS
Les travaux d'assainissement réalisés à 65 %
Au quartier Pikine de Saint-Louis, le Premier ministre Amadou Bâ a visité les ouvrages d'assainissement et de fourniture en eau potable d'un coût de 6 milliards de FCfa.
Les travaux, lancés au mois de mai dernier, sont réalisés à 65 %.
Le Premier ministre Amadou Bâ a commencé sa tournée économique dans la région de Saint-Louis par une visite à Mpal, chez le Khalife général de la famille de Mame Rawane Ngom.
La deuxième étape a été un tour au quartier Pikine de Saint-Louis.
Il y a été accueilli en grande pompe malgré un soleil peu clément, des jeunes, des hommes et des femmes longent la route sur environ un kilomètre. Visages gais, ils arborent des tee-shirts blancs et jaunes à l'effigie du Chef du Gouvernement et du Président de la République, Macky Sall. Au rythme des tam-tams, ils esquissent des pas de danse endiablée.
Au fil du temps, de nouveaux habitants rejoignent la masse, étalant plusieurs banderoles.
« Bienvenue à Pikine », « Pikine est fier », tels sont les messages affichés. C'est à 19 heures 58 minutes que le Premier ministre est arrivé à Pikine.
Après des instants de communion avec les populations, Amadou Bâ a visité le chantier de la station de pompage de Saint-Louis Pikine 2 (Spk2) dont les travaux ont été lancés au mois de mai dernier.
À côté de plusieurs engins, deux bâtiments sont déjà construits et en phase de finition.
Une centaine de tuyaux sont en train d'être raccordés ; ce qui va faciliter l'évacuation des eaux usées et pluviales vers un grand bassin de rétention érigé derrière les habitations.
Le coût global du projet est estimé à 6,4 milliards de FCfa.
Il concerne 27 km de réseau (22,5 km déjà réalisés), 3820 branchements domiciliaires (2164 déjà réalisés), 5 stations de pompage (3 achevés).
Sans oublier un réseau de collecte des sorties des eaux pluviales du bassin de Pikine et une station de pompage des eaux pluviales avec une conduite de refoulement dont les canaux préfabriqués sont en cours de réalisation.
Le taux d'avancement global des travaux est de 65 %.
APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE
La production va passer de 19 000 m3/jour à 42 000 m3/jour en 2024
Pour sécuriser l'alimentation en eau potable de Saint-Louis jusqu'en 2027, l'État, à travers la Sones, est en train d'achever la réalisation d'une nouvelle usine de production à Khor d'une capacité de 15 000 m3/jour et d'un château d'eau de 3200 m3 pour un coût de 15 milliards de FCfa.
Ce renforcement des volumes distribués tient déjà compte de la croissance démographique, y compris celle universitaire, dans la mesure où l'effet positif sur la disponibilité de l'eau est également « perceptible dans la zone d'implantation de l'Université Gaston Berger [Ugb] ».
Ainsi, avec la mise en service de cette nouvelle usine de Khor combinée -l'apport cumulé des deux phases de Ndiock Sall- la production d'eau potable pour la ville de Saint-Louis sera doublée en 2024, passant de 19 000 m3/jour à 42 000 m3/jour. Demba DIENG
Amadou Bâ et Mansour Faye affichent leur proximité
« Mansour Faye est mon ami », a lancé le Premier ministre Amadou Bâ, devant un parterre d'autorités, lors d'une séance de travail avec les acteurs du secteur de la pêche.
Après cette réunion, le Premier ministre et d'autres membres du Gouvernement, tels que le Ministre des Pêches et de l'Économie maritime, Pape Sagna Mbaye, le Ministre de l'Eau, de l'Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, le Ministre du Développement communautaire, Thérèse Faye Diouf, ainsi que les Directeurs généraux originaires de la ville de Saint-Louis ont pris part à un dîner chez Mansour Faye jeudi.
Par la suite, le Premier ministre a accordé des audiences à plusieurs acteurs politiques, aux organisations des commerçants et aux chauffeurs de la ville de Saint-Louis.
Des discussions avec l'ensemble des sensibilités qui permettent, selon lui, d'adresser plusieurs défis et de développer la région.
« Nous sommes dans une tournée économique où nous accordons la priorité à tous les secteurs afin de relever les défis auxquels ils sont confrontés.Avec le maire et les autres responsables de la localité, nous oeuvrons pour le développement économique et social de la ville. Par exemple, à Pikine, nos efforts ont permis de régler les problèmes d'accès à l'eau potable.La moitié des familles sont également branchées aux divers réseaux d'assainissement », explique Amadou Bâ après la première journée de la tournée économique consacrée à la région de Saint-Louis, refusant toutefois que les visites dans les différentes localités soient assimilées « à une campagne déguisée ».
« Nous avons fait le trajet ensemble et vous avez constaté que c'est une tournée purement économique. Mes activités politiques, c'est à partir d'une heure du matin », lance-t-il en rigolant. D. DIENG