Vingt-quatre écrivains et slameurs de la région des Grand lacs ont réfléchi, samedi 21 octobre à Bukavu (Sud-Kivu) sur la place de la littérature dans la résolution pacifique des conflits.
Ces auteurs et artistes se sont réunis lors d'un colloque littéraire organisé par la Benevolencija dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Médias pour le dialogue ».
L'objectif étant de consolider la cohésion sociale et promouvoir une cohabitation pacifique des populations des pays de la région des Grands lacs.
Lors de ce rendez-vous littéraire, on a procédé aussi au vernissage du livre « Les plumes semeuses de paix » qui condense les écrits des auteurs conviés au colloque. Un spectacle régional de slam-poésie était aussi au rendez-vous.
Ce colloque était une opportunité pour les auteurs de la RDC, du Rwanda et du Burundi d'expliquer leur motivation pour cette littérature engagée.
« Disons que c'est une contribution à la construction de la paix, dans la région des Grands lacs, mais cette construction va passer par l'engagement et par le travail littéraire », a expliqué Faustin Muliri, écrivain congolais.
Pour Muhorakeye Viviane, écrivaine rwandaise, à travers leurs textes engagés, les écrivains veulent aller au-delà des diversités :
« Ça donne de l'espoir que notre littérature engagée aboutira à des fins importantes parce qu'à travers nos écrits, nos chansons, nos pièces de théâtre, les gens vont savoir qu'il ne faut pas que nos différences culturelles, physiques, ethniques soient une cause de mésentente mais plutôt ça doit être une cause de complémentarité et de solidarité ».
Ecrire pour la paix se révèle, donc, être une cause noble, soutient, Mukubano Joseph, écrivain burundais :
« C'est une littérature où un auteur prend position contre un mal social, un mal socio-politique parce que la littérature en dehors de l'esthétique, c'est aussi une éthique ».
Ce colloque littéraire s'inscrit dans le cadre de la 1ere édition du projet « Les plumes semeuses de paix ».