Dakar — L'administration du Trésor, de par son action et ses « performances », « a sauvé le Sénégal des ajustements structurels » et de la faillite dans le années 1995, ce qui en fait un service important pour le pays, a déclaré El Hadj Mansour Diouf, contrôleur principal du Trésor.
»Le Trésor n'est pas n'importe quoi. Il a permis de sauver ce pays des ajustements structurels », a-t-il affirmé, samedi, à l'occasion de la cérémonie d'ouverture de l'assemblée générale extraordinaire des contrôleurs du Trésor public du Sénégal, évènement dont il était le parrain de l'événement.
»Je sais que sans le Trésor, le Sénégal ne serait pas ce qu'il est devenu aujourd'hui », a soutenu El Hadj Mansour Diouf, en revenant sur l'action du Trésor « dans les années 95, en plein ajustement structurel », quand le Sénégal avait « choisi l'option de sortir du trou en évitant les couloirs catastrophiques ».
Le Trésor s'était « engagé à cette période, avec le président de la République et le ministre des Finances, à régler toute dette intérieure ou extérieure arrivée à échéance ». »Nous nous sommes engagés à maintenir ce pays debout », a-t-il insisté, ajoutant : »Parfois, nous devions négocier avec les banques parce que les salaires n'étaient pas bouclés. »
»Il fallait donc tout faire pour sortir le Sénégal de ce trou. Et le Trésor a réussi cet exercice avec l'administration sénégalaise », a dit ce haut fonctionnaire, estimant qu'il y a eu « des performances et des efforts que les gens ont faits pour qu'on en arrive là aujourd'hui. »
Il en tire la conclusion que le Trésor « reste la meilleure administration » et qu'un fonctionnaire du Trésor « peut travailler dans n'importe quelle administration ».
« Le Trésor, c'est l'analyse financière, c'est la conception, la redistribution, la stratégie macroéconomique, sécuritaire (...) », détaille-t-il, en évoquant d'autres actions du Trésor dans des moments difficiles pour l'économie sénégalaise.
Le Trésor s'est par exemple « débrouillé pour récupérer la dette des banques sénégalaises qui étaient très déficitaires ». Il « a récupéré cette dette pour l'amortir et pour choisir les banques qui méritaient d'être reconduites », a-t-il conclu.