Un vent de tristesse, de douleur, a soufflé, hier dans la matinée, à la salle Félix Houphouët-Boigny de l'Ivosep à Treichville.
La souffrance se lisait sur presque tous les visages des hommes et femmes venus assister à la levée du corps de Youssouf Bakayoko, cet illustre fils de la Côte d'Ivoire arraché à l'affection des siens, le 30 septembre 2023.
Le Président de la République Alassane Ouattara, à cette occasion, était là pour apporter sa compassion à la famille éplorée, aux parents, proches et amis de ce grand serviteur de l'État, un diplomate averti qui aura présidé aux destinées de la Commission électorale indépendante durant presque une décennie (2010-2019).
A cette cérémonie hautement spirituelle, qui a précédé le transfert de la dépouille à Séguéla, ont pris part des présidents d'institution, des membres du gouvernement, des personnalités étatiques.
Des imams, de fidèles musulmans et des personnes d'autres confessions religieuses étaient aussi là pour s'incliner devant la mémoire du disparu, avant sa mise en terre.
Ainsi, dans le recueillement, les guides religieux, à travers des cantiques islamiques, ont invoqué Allah pour le repos de l'âme du défunt.
Ils ont aussi prié et fait des bénédictions afin que le Seigneur lui ouvre les portes du paradis et facilite surtout son séjour tombal.
Conformément au programme des obsèques, Youssouf Bakayoko sera inhumé, aujourd'hui, dans l'intimité familiale, après la prière de Jumah.
Dimanche, la cérémonie du 7e jour se tiendra à Abidjan, à la grande mosquée de la Riviera Golf.
Yousouf Bakayoko, de 2010 à 2019, a dirigé la Cei. Au regard de ses actions pour positionner cette institution, le président actuel de l'organe électoral, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, le mardi 17 octobre, lui a rendu hommage.
A cette occasion, devant un grand nombre d'agents de l'institution, celui-ci a reconnu le chantier titanesque abattu par son prédécesseur pour faire rayonner la Cei.
« Aujourd'hui, les lauriers que la Commission électoral glane ici et là, il en a été l'initiateur. Je le dis sans coup férir. Si ce monsieur n'avait pas été là au moment où les choses se passaient, ça aurait pu être pire », s'est-il persuadé. M. Coulibaly-Kuibiert a fait cette confession en référence à la crise post-électorale.
En effet, c'est Youssouf Bakayoko, après l'élection présidentielle de 2010, sur la base des résultats sortis des urnes, qui a proclamé Alassane Ouattara vainqueur face au Président de la République sortant, Laurent Gbagbo.
Tout comme le président de la Cei, les commissaires centraux actuels, ceux qui ont travaillé avec le défunt et les employés de l'organe électoral avaient tous eu des mots de réconfort pour la famille éplorée.
