Le collectif des candidats a organisé un grand rassemblement avec ses partisans à Antsonjombe, samedi dernier. Tout ne s'est pas passé comme prévu avec Siteny Randrianasoloniaiko qui n'a pas signé la déclaration à la fin. Coup de théâtre au Coliseum Antsonjombe, samedi dernier, quand Siteny Randrianasoloniaiko, candidat numéro treize dans le bulletin unique, ne signe pas la déclaration conjointe des onze candidats du collectif.
Lors d'un meeting avec leurs partisans venus en nombre et les parlementaires adhérant à leur cause dans un Coliseum quasi plein, ce qui devait être une démonstration de force ne se passe pas comme prévu. Effectivement, le collectif fait une déclaration stipulant qu'ils ne sont pas d'accord avec la tenue de l'élection présidentielle au 16 novembre prochain et demande un report. La raison à cela, selon la déclaration, est le cas du candidat Andry Raobelina en évacuation sanitaire à l'île Maurice. Ils invoquent l'article 47 de la Constitution pour appuyer leurs allégations. Des modifications ont été apportées quant au début de l'événement de samedi.
Plusieurs points de départ ont été prévus par les organisateurs pour converger à pieds vers le Coliseum vers midi. Or, la donne a changé dès la matinée et la marche n'a pas eu lieu. Les manifestants ont été priés de venir directement à Antsonjombe. Aux environs de midi, les places se sont remplies peu à peu alors que les candidats n'ont pas encore été sur place. Les parlementaires y ont été, par contre, déjà présents. Les artistes se sont succédés et vers 14 heures 30, les candidats sont arrivés au complet sauf Andry Raobelina, encore à l'étranger, et Lalaina Ratsirahonana qui ont, tous les deux, été représentés.
Report
Les prétendants à la magistrature suprême ont tour à tour pris la parole. Chaque prise de parole était précédé d'animations ou de chansons d'artistes lesquels sont venus nombreux sur place avec notamment le groupe « Ambondrona » qui a provoqué l'euphorie des partisans du collectif qui se sont immédiatement précipité au bord de la scène dès l'entrée de Kix, le leader vocal du groupe. Dans son allocution, le candidat Marc Ravalomanana soutient que les actes d'intimidations ne feront que raviver les ardeurs des manifestants. Rolland Ratsiraka a, pour sa part, insisté pour dire qu'il faut appliquer l'article 47 vu le cas du président du parti « Anjomara sy rivo-baovao » et a demandé un autre report du premier tour du scrutin présidentiel.
Les députés ont aussi eu chacun un temps de parole. Fidèle Razara Pierre, député d'Ambatondrazaka a haussé le ton pour dire que la manifestation va s'amplifier dans les jours qui viennent et que personne n'a peur des élections mais la majorité des candidats veulent juste une élection plus transparente et inclusive. Siteny Randrianasoloniaiko va encore plus loin en disant que le candidat numéro trois a l'habitude de copier ce qu'il fait et a demandé un débat en face-à-face avec Andry Rajoelina. Un des faits marquant de cette journée fut l'entrée spectaculaire de Rina Randriamasinoro, secrétaire général du TIM qui a été récemment libéré après plusieurs jours de garde à vue.
