D'inchiffrables pertes ont été causées par le terrible incendie survenu au cours de la nuit de vendredi à samedi, à Behoririka. Peu de marchandises ont pu être sauvées.
Le soleil s'est levé sur un gigantesque et véritable champ de ruines, au centre de Behoririka, sur les parties est et sud du lac, samedi. L'ampleur des dégâts laissés par un incendie spectaculaire plonge dans la désolation, dans une ambiance digne d'un film post apocalyptique. Par bonheur, aucun mort parmi les cendres. Le marché de l'habillement bordant le lac a été balayé par le feu. Le « Tsena maitso », un édifice commercial de quatre étages, situé à côté, a été délabré et noirci par la fumée. Ce samedi-là, jour d'affluence, des opérations de sécurisation se poursuivaient sur le site.
Des barrières de police y ont été installées. Les sapeurs-pompiers n'ont quitté les lieux qu'après 8h du matin. Une forte odeur de brûlé est sentie à une trentaine de mètres de là. Des personnes couvertes de suie, en plein déblaiement, ramassent les tôles et clous, les seuls objets qui restent de leurs magasins. À l'intérieur du bâtiment colossal, de l'eau coule depuis les étages, une émanation suffoque, certaines dalles risquent de s'effondrer et des piliers présentent des fissures. Les dangers semblent imminents.
Réduite à néant
Les propriétaires des boutiques construites en bois, ravagées par l'embrasement, et ceux de trente-deux box commerciaux touchés dans l'immeuble, étaient éberlués en arrivant sur les lieux. La totalité des préjudices reste en cours d'évaluation. Ce qui est sûr, une valeur de plusieurs centaines de millions d'ariary a été réduite à néant en quelques heures seulement. Pour une femme qui loue trois espaces chez « Tsena maitso » et vend divers articles cosmétiques, plastiques et vestimentaires, ses marchandises valent deux cent à trois cent millions d'ariary.
L'origine de la fournaise est à déterminer dans une enquête diligentée par la police nationale. Le feu était parti du marché près du lac, vendredi, vers 22h. Selon leur commandant, le colonel Tiana Razafimanahaka, les sapeurs-pompiers de Tsaralalàna, aidés par le Corps de protection civile et les soldats du feu de l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar, ont réussi à limiter la propagation des flammes vers 4h30 du matin. La panique a été totale chez les gérants des autres centres commerciaux et sociétés mitoyens.