La Xe édition du Festival international de la liberté d'expression et de la presse (FILEP) a refermé ses portes, lors d'une soirée-gala de remise du Prix africain du journalisme d'investigation Norbert Zongo (PAJI-NZ) et du prix Marie Soleil frère de la meilleure journaliste du Burkina, le samedi 21 octobre 2023 à Ouagadougou.
La Xe édition du Festival international de la liberté d'expression et de la presse (FILEP) qui s'est tenue sur le thème : « Médias, conflits et cohésion sociale en Afrique » s'est achevée, le samedi 21 octobre octobre, au cours d'une soirée-gala de remise du Prix africain du journalisme d'investigation Norbert Zongo (PAJI-NZ) et du Prix Marie Soleil Frère de la meilleure journaliste du Burkina. Manasseh Azure Awuni du Ghana est le lauréat du grand Prix africain du journalisme d'investigation Norbert Zongo (PAJI-NZ) 2023 ou « Sebgo d'or ». Il a été en plus lauréat du premier prix en catégorie Télévision et du deuxième prix en catégorie Presse en ligne. Il a empoché la somme de 2 500 000 F CFA avec des attestations.
Dans la catégorie Radio, le 1er prix a été décerné à Zefania Zulu de la Zambie, en Presse en ligne à Pierre-Claver Kuvo du Togo et en Presse écrite à Ibrahim Manzo Diallo du Niger. Pour le lauréat Ibrahim Diallo, son oeuvre d'investigation titrée : « De la sueur, du sang et des larmes » porte sur l'orpaillage clandestin et le terrorisme entre le Burkina, le Mali et le Niger. « J'ai mené une enquête approfondie sur les traces de l'or sale issu de l'orpaillage clandestin. Cet or nourrit les mamelles du terrorisme parce que c'est de l'argent issu d'un orpaillage clandestin qui n'est pas reconnu par les Etats et est utilisé pour acheter des armes, des munitions au profit des terroristes. Mais malheureusement, ils endeuillent les trois pays », a expliqué M. Diallo.
Mariam Ouédraogo, lauréate du prix Marie Soleil Frère
Il a laissé entendre qu'il est allé sur les sites d'orpaillage dans ces pays et a interpellé les Etats à contrôler les filières criminelles qui donnent de l'argent et des ressources à ceux qui nous endeuillent aujourd'hui. Pour le jury, cette édition a été exceptionnelle sur le plan quantité et qualité des articles. Car, 118 oeuvres, toutes catégories confondues, ont été réceptionnées. Mais la tâche était difficile parce que certains candidats ont postulé dans toutes les catégories. Le jury a recommandé au comité d'organisation de former les journalistes qui participent à ces compétitions par des programmes dans chaque catégorie pour les éditions prochaines.
Au cours de la cérémonie, le grand prix de la meilleure journaliste, Marie Soleil Frère et celui de la meilleure journaliste, presse écrite ont été décernés à la journaliste Mariam Ouédraogo de Les Editions Sidwaya pour son oeuvre : « Femmes violées par des HANI : non coupables mais répudiées », publiée en mai 2022. Elle est repartie avec une somme de 1 500 000 F CFA, deux trophées et des attestations. Pour la lauréate, c'est une satisfaction de savoir que sa production a été appréciée par les professionnels des médias. Elle a remercié la hiérarchie de Sidwaya qui lui a permis d'atteindre ce stade.
« Je dédie ces prix à toute l'équipe de Sidwaya et à toutes ces femmes qui ont été violées, répudiées et qui vivent toutes seules dans le désespoir », s'est-elle exprimée. Le représentant du président du comité d'organisation, Inoussa Ouédraogo, a félicité tous les lauréats pour leurs productions, l'éveil des consciences, la bonne gouvernance, pour plus de liberté et de démocratie. Il a exhorté les journalistes à continuer de sauvegarder la liberté que leurs devanciers leur ont léguée.