On bafouille actuellement, l'opposition fait du sur place, le pouvoir sortant semble avoir le vent en poupe et il en profite.
Pourquoi ? Parce que comme on dit en malgache le collectif des 11 candidats repasse ce qui est déjà repassé « mipasoka ny efa malama » comme on dit.
En d'autres temps et en d'autres lieux, une campagne pour l'élection présidentielle fait place à un débat sur l'idéologie (vision de l'avenir de la société), à un projet de société, un projet de gouvernement. Ici rien de tout cela.
On s'échine à débattre sur le droit, à savoir sur le code de la nationalité de leur adversaire, sur l'application de la Constitution.
Or, on le sait que le droit est normatif, c'est-à-dire que le droit s'applique à tous pour peu que les normes qu'il édicte soient cohérentes entre elles.
Si l'on définit les actions, selon le droit, on aboutit à une impasse.
Il reste donc à changer le champ du débat et l'amener sur le champ Politique.
Le pouvoir sortant s'évertue, avec facilité, dans ce qu'on appelle le Populisme, cette idéologie qui consiste à opposer une partie de la population à une autre partie, qui, selon les tenants de cette idéologie, oppresse la majorité qui vit dans la misère.
Le populisme n'est ni mauvais ni péjoratif quand les actions qu'il subordonne s'orientent effectivement vers les couches défavorisées, vers l'amélioration de leur situation or les années écoulées ont montré et conduit à la dégradation de leur situation matérielle voire culturelle.
Ce populisme n'a été utilisé que comme un levier pour accéder au pouvoir.
Le procédé pour y parvenir a fait ses preuves. Ces fêtes et bombances sporadiques ont annihilé leur conscience.
Pendant ce temps, les opposants dorlotent ceux qui sont déjà acquis à leurs causes, ce qui est électoralement improductif, au contraire ostracise les couches populaires, bassin de culture des tenants du pouvoir.
Donc, tant qu'il est encore temps, le collectif doit cibler les défavorisés et les conscientiser sur la réalité de leurs visions et non se lancer dans des interminables débats juridiques qui n'aboutissent qu'à démontrer leur stérile entêtement.
A moins qu'il n'en soit pas capable, et c'est une autre question.