A mi-parcours de leur programme, après la nomination du président Dame Lô à la tête du Regroupement national des chauffeurs du Sénégal, les chauffeurs des différentes gares routières du pays se sont retrouvés, le samedi 21 octobre dernier, à Kaolack.
C'était pour procéder à un bilan financier partiel et statuer sur les difficultés auxquelles le transport interurbain est confronté et définir les autres besoins à acquérir pour son développement.
Au-delà du projet de renouvellement du parc automobile auquel les centaines de participants à cette rencontre ont tous adhéré, le Regroupement des chauffeurs du Sénégal a encore invité l'Etat à se pencher davantage sur le processus de modernisation du transport, son perfectionnement en particulier.
Pour le président Dame Lô, « nous chauffeurs et transporteurs avons toujours contrôlé ce secteur, avant même l'indépendance, et nous estimons avoir été toujours laissés à nous. Au moment où l'État faisait des investissements de plusieurs centaines de milliards sur les projets du Train express régional (TER), le Bus rapid de transit (BRT), nous sommes restés les seuls acteurs à tenir le transport. Même à la reprise du chemin de fer, avec tout ce que cela a coûté en termes de milliards, nous avons toujours été fidèles à cette mission. Et jusqu'à présent, l'État ne s'est jamais déployé à offrir autant d'investissement dans le secteur du transport terrestre.Ce qui ne peut pas se comprendre ».
Ainsi, pour ces raisons, le regroupement des chauffeurs exige plus de considération pour le secteur afin de le rendre plus dynamique et plus performant pour ses usagers.
Outre ce besoin, les professionnels du transport interurbain invitent l'État à revoir l'arrêté ministériel portant interdiction de la circulation nocturne des véhicules de transport en commun.
Ces personnes disent ne pas comprendre une décision qui interdit la circulation à ceux qui doivent le faire et l'autorise à ceux qui à d'autres.
Pour la plupart d'entre eux, l'interdiction des voyages nocturnes n'est pas facteur de dissuasion des accidents.
Les accidents de la route continuent encore de se produire, malgré cette disposition.
Selon eux, la grande question qui reste sans réponse et qui est facteur illustratif des accidents est la route.
Les routes qu'on croit praticables au Sénégal, compte tenu de leurs dimensions et la vitesse qu'on y autorise pour la circulation ne sont pas conformes aux normes internationales.
Car ces infrastructures routières sont toutes limitées sur une largeur de sept (7) mètres.
Alors que, partout dans les grandes villes africaines, il est établi des autoroutes d'au moins deux fois deux voies.
Ce que du coup les camarades du président Dame Lô continuent de réclamer.