Dakar — Des experts du réseau africain des laboratoires d'analyses des sols (AFRILAB) se sont réunis lundi à Dakar pour échanger sur les analyses des sols, leur harmonisation, en vue de disposer d'une meilleure qualité des mesures effectuées par les laboratoires d'analyse des sols en Afrique subsaharienne, a constaté l'APS.
La rencontre qui se tient dans les locaux de l'Institut sénégalais de recherche Agricole (ISRA) jusqu'à vendredi, porte sur le thème : « Renforcer la confiance dans la qualité des mesures effectuées par les laboratoires d'analyse des sols en Afrique subsaharienne ».
Elle regroupe des représentants de 50 laboratoires de 40 pays, membres du réseau africain des laboratoires d'analyses des sols (AFRILAB).
« Aujourd'hui il y a des représentants de 40 pays de l'Afrique Subsaharienne qui participent à ce colloque », a déclaré Hannane Aroul Boukbida, ingénieur de recherche et responsable d'une plate-forme analytique des analyses chimiques et physiques du sols, des végétaux et des eaux, à l'Institut de recherche pour le développement (IRD).
Elle s'exprimait en marge de l'ouverture des travaux de cette rencontre de formation AFRILAB 2023 qui doit se dérouler du 23 au 27 octobre à Dakar.
Elle a pour but de renforcer les capacités analytiques des membres du réseau africain des laboratoires d'analyses des sols (AFRILAB) en promouvant les bonnes pratiques pour assurer la fiabilité des données et en fournissant des recommandations sur les mesures de santé et de sécurité dans le laboratoire.
« La formation porte sur les procédures de base en laboratoire en s'assurant que les échantillons de sol sont analysés avec une meilleure exactitude et précision par les institutions d'analyse opérant dans la région », a expliqué Mme Hannane Aroul Boukbida.
« A terme, nous recherchons à vérifier la qualité de nos données analytiques des sols, leur fiabilité, pouvoir harmoniser nos procédures et pouvoir les appliquer de la même façon », a ajouté l'ingénieure de recherche et responsable d'une plate-forme analytique des analyses chimiques et physiques du sols, des végétaux et des eaux, à l'IRD.
Selon elle, « c'est la meilleure méthode de vérifier la qualité et la fiabilité des données de leurs recherches ».
« On veut être sûre de la fiabilité de nos données pour mettre en place, systèmes qui répondent à ces problématiques actuelles qui sont liées au sol. On parle de changement climatique. Aujourd'hui, on peut parler aussi du stockage de carbone dans le sol. Donc, toutes ces données sortent de nos Laboratoires », a-t-elle indiqué.
« Et bien sûr pour que nous soyons plus convainquant auprès du grand public, des décideurs, il faut que nous soyons sûrs que nos données sont fiables, encore plus solides pour appuyer notre démarche scientifique et alerter sur ce qui se passe au niveau du sol, au niveau de la terre », a souligné l'ingénieure.