Tunis — Le projet de loi n°32/2023 portant approbation d'une convention de financement conclue le 10 octobre 2023 entre l'État tunisien et un groupe de banques locales pour le financement du budget de l'État, moyennant un prêt syndiqué en devises d'environ 750 millions de dinars (213 millions d'euros et de 13 millions de dollars) a été adopté, lundi, par l'Assemblée des représentants (ARP), avec 122 voix pour, 10 voix contre et 8 abstentions.
Ce projet a été adopté lors d'une séance plénière tenue au siège de l'ARP, à Bardo en présence de la ministre des Finances, Sihem Namsia.
La convention de financement en question a été signée entre le ministère des Finances et 18 banques locales dans le cadre du financement du budget de l'Etat programmé dans le cadre de la loi de finances 2023.
Les banques concernées sont la Bh Bank, Amen Bank, Attijari Bank, la Banque internationale arabe de Tunisie (BIAT), Union Bancaire pour le Commerce et l'Industrie (UBCI), la Société Tunisienne de Banque (STB), la Banque de Tunisie (BT), Arab Tunisian Bank (ATB) et la Banque Zitouna. Il s'agit, également, de la Banque nationale agricole (BNA), de la North Africa International Bank, Al Baraka Bank, la Banque Tuniso-libyenne (BTL), Wifak International Bank, Tunis International Bank, Bank abc, Banque Tuniso-koweïtienne (BTK) et la Banque de Tunisie et des Emirats.
Ce crédit vise à diversifier les sources de financement du budget de l'Etat, en tirant profit des ressources provenant des dépôts en devises des non-résidents auprès des banques locales afin d'alléger la pression sur le marché financier intérieur où la liquidité se fait de plus en plus rare.
En réaction aux interventions des députés, la ministre a fait savoir que la politique d'endettement n'est pas arbitraire et que tous les crédits soumis à l'ARP s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie étudiée.
"Il ne faut pas oublier la situation délicate des finances publiques", a-t-elle ajouté, soulignant la nécessité de "dire la vérité au peuple et poursuivre le travail pour redresser cette situation qui perdure depuis de longues années".