Après cinq jours de perturbation des cours, les enseignants du supérieur au Cameroun qui réclamaient le paiement de leur prime de recherche et le calendrier de paiement de la dette académique ont levé lundi 23 octobre leur mot d'ordre de grève dans les universités d'État. Le syndicat des enseignants du supérieur (Synes) précise qu'il s'agit juste d'une suspension : certaines revendications demeurent d'actualité.
La situation a été débloquée à l'issue d'une réunion le weekend dernier, du syndicat des enseignants du supérieur. Il a été constaté que tous les enseignants en situation régulière - soit ceux reconnus par l'État - ont reçu le paiement de la troisième tranche de la prime de recherche.
Le ministre de l'Enseignement supérieur avait aussi saisi le Synes par correspondance le vendredi 20 octobre, pour évoquer des pistes de solution. Des éléments qui ont probablement favorisé la suspension de la grève cinq jours plus tard.
Pour le Dr Moutil Firmin, Secrétaire national à la communication du Synes il s'agit juste d'une suspension, car plusieurs revendications demeurent d'actualité :
« Parmi les deux points qui ont fait objet du mot d'ordre de grève, la question de la dette académique reste pendante, a-t-il expliqué. Et c'est d'ailleurs pour cette raison que nous avons dit que cette grève restait suspendue et que le mot d'ordre de grève n'est pas levé. »
Néanmoins, une nouvelle suspension plane toujours sur les universités d'État, car pour le moment la question de la dette académique n'a pas été réglée. Les syndicalistes espèrent obtenir des éléments concrets à ce sujet d'ici vendredi 27 octobre. Sans cela, la grève pourrait reprendre dès le lendemain, au 28 octobre.