Le collectif des candidats a repris la rue hier après le grand meeting de samedi à Antsonjombe. Visiblement la défection du candidat Siteny Randrianasoloniaiko a laissé des traces.
Maintenir la pression. Le collectif des onze candidats se devait de rester dans l'euphorie du meeting de samedi à Antsonjombe. Les ténors du mouvement n'ont trouvé mieux que de reprendre la rue pour continuer de revendiquer la dissolution de la Haute cour constitutionnelle, de la Ceni et du gouvernement.
Partie d'Andranomena la marche s'est achevée à Ivato après avoir été dispersée par les forces de l'ordre à Talatamaty. Ils ne sont plus que dix candidats à continuer à marcher après la défection de Siteny Randrianasoloniaiko qui a décidé de quitter le rang du collectif et de faire campagne.
Évidemment, il n'était pas là hier de même que ses lieutenants députés Jean Jacques Rabenirina, Keron Idealson, Haja. Un départ qui met du plomb dans l'aile du collectif des onze candidats. La déception et la colère se faisaient sentir dans la voix de ses compagnons de lutte.
Le candidat du Malagasy Tonga Saina, Roland Ratsiraka, lui en veut de manquer de solidarité vis à vis d'Andry Raobelina, blessé lors du meeting du 2 octobre et évacué à Maurice.
Continuité
Il est en convalescence pour un mois et ne pourra donc pas participer physiquement à l'élection. Marc Ravalomanana considère comme un égarement le choix de Siteny Randrianasoloniaiko. Le doyen des candidats s'est remonté le moral en déclarant la continuité de la lutte quoiqu'il en soit.
À Vohemar où il a débuté sa campagne, le candidat Siteny Randrianasoloniaiko a déclaré que le combat du collectif des candidats ne se terminera que lorsque les revendications sont satisfaites, entre autres, l'éviction du président sortant Andry Rajoelina.
Les autres membres du collectif ont préféré ne pas s'exprimer. Excepté le candidat Marc Ravalomanana qui a continué la marche jusqu'à Ivato, les autres membres du collectif se sont perdus en route. Ils ont pris la poudre d'escampette dès que les forces de l'ordre sont intervenues à Talatamaty.
L'union sacrée s'est disloquée comme si c'était une annonce d'un prochain départ. Le pire reste donc à venir pour le collectif des candidats victime prévisible d'un schisme. Le départ de Siteny Randrianasoloniaiko risque de faire tâche d'huile. Les prochains jours risquent ainsi de sonner le glas à ce collectif des candidats dont la motivation diminue au fur et à mesure que la date de l'élection approche.
