C'est un nouveau pas vers un durcissement contre la junte nigérienne. Les ministres européens des Affaires étrangères ont acté ce lundi 23 octobre la constitution d'un cadre de sanctions à l'encontre de la junte à Niamey. Après les sanctions générales contre le pays, on pourrait passer à des cas particuliers.
Après des sanctions internationales contre le Niger, un deuxième stade pourrait être franchi par l'Union européenne (UE) dans les prochaines semaines. Ce cadre juridique décidé, depuis ce lundi, par les ministres des Affaires étrangères, ouvre la voie à des sanctions plus ciblées à l'encontre des représentants de la junte ou à leurs soutiens.
« Les coups d'État militaires ont un coût [financier] », vient de déclarer le chef de la diplomatie européenne, Joseph Borrel, et c'est donc au portefeuille que l'UE pourrait désormais frapper les leaders de la junte au pouvoir. L'arsenal - qui reste à être peaufiné par un groupe de travail - peut aller du gel des avoirs des personnes indexées à l'interdiction de voyager en Europe ou de bénéficier de l'envoi d'argent venu de l'Union européenne.
Le communiqué du Conseil précise que les personnes sanctionnables seront celles qui menacent la paix au Niger, commettent des violations aux droits humains ou qui portent atteinte à l'ordre constitutionnel. Pour le moment, Bruxelles, en brandissant cette menace, n'évoque ni nom, ni date. On précise toutefois, de source diplomatique, que si l'arsenal est sur le point d'être finalisé par un groupe de travail, aucune sanction ne sera entreprise avant une concertation avec le Cédéao qui reste l'interlocuteur principal de Niamey dans la crise que traverse le Niger.