À Madagascar, le premier tour de l'élection présidentielle pourrait être à nouveau être repoussé, selon la demande faite lundi 23 octobre par l'un des candidats d'opposition du collectif des 11. Blessé à l'oeil par un éclat de grenade lacrymogène lors d'une manifestation le 2 octobre dernier, Andry Raobelina a déposé, pour la deuxième fois, une requête auprès de la Haute Cour Constitutionnelle, évoquant un « cas de force majeure ».

L'état de santé d'Andry Raobelina ne lui permettra pas de fouler le sol malgache avant un délai d'un mois, soit après le premier tour de l'élection présidentielle prévu le 16 novembre. Après deux opérations à l'Ile Maurice, il lui est interdit de prendre l'avion, au risque avec l'altitude et la pression de « voir son oeil exploser », confie-t-il à RFI.

Écarté de fait de la course à la présidentielle, ce dernier réclame donc un report pour nouveau cas de force majeure.

Le candidat n°7 avait déjà déposé une première requête dans ce sens. Elle avait été rejetée par la HCC, qui avait considéré qu'Andry Raobelina s'est exposé « de son plein gré » aux risques liées aux manifestations.

De cette deuxième requête, le candidat d'opposition attend donc une reconnaissance par la HCC d'un cas de force majeur au sens de l'article 47 de la Constitution, selon lequel de nouvelles dates peuvent être fixées pour les élections.

De son côté, le « collectif des 11 » s'est dit absolument solidaire de la démarche d'Andry Raobelina . Il a également a entamé une nouvelle semaine de manifestation pacifique dans les rues de la capitale.