Madagascar: Sylvain Willy Rabetsaroana - « Antananarivo ne représente pas Madagascar »

M-M : Et par rapport aux revendications de ces candidats?

SWR : Ceci est inacceptable. Une poignée d'individus a déboursé quelques milliards de francs, s'arrogeant ainsi le droit de réclamer la dissolution des Piliers de la République : HCC, CENI, Gouvernement (qui incarne actuellement la Présidence collégiale).

Il y a certains candidats dont l'unique dessein est de troubler la sérénité du scrutin. Ils conçoivent une transition pour s'emparer d'un siège. Beaucoup seront bernés et désillusionnés par les comportements de chacun.

M-M : Avez-vous apposé votre signature sur la Charte de bonne conduite au Carlton ?

SWR : Quelques ambassadeurs ont d'ores et déjà confirmé la tenue des élections le 16 novembre 2023. La position de la Communauté Internationale se meut entre les ombres et la lumière.

Elle insiste sur le respect de la Constitution, la tenue des élections à la date déjà fixée, l'organisation de ces élections par le mécanisme et la structure légale qu'est la CENI.

Toutefois, certains semblent tomber dans le panneau des revendications « extra-constitutionnelles » des autres candidats. « Antananarivo-ville ne représente pas Madagascar ».

La communauté internationale devrait néanmoins se rendre dans les provinces et régions pour constater de visu l'engouement et le calme de la population en faveur de la tenue des élections à la date déjà annoncée.

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Le mouvement de perturbation de ces candidats est circonscrit à Tana-ville, ce qui est loin d'être représentatif.

Il ne prend pas d'ampleur dans les périphéries, districts et régions. Peut-on acheter la souveraineté nationale, dissoudre les institutions de la république, bafouer la Constitution et priver tout un peuple de son droit de vote pour 11 milliards fmg de ce Collectif ? C'est pas cher payé pour un tel enjeu !

M-M: Craignez-vous une autre grave crise post-électorale ?

SWR : À mon sens, un des candidats potentiels est derrière cette perturbation.

Il s'agit d'un « Contestataire invétéré ». Il est le fil rouge de toutes les crises à Madagascar : en 2001, 2009, 2018, ayant engendré des affrontements fratricides entre forces armées (zanadambo, bani, fign,...) et des guerres civiles... En 2023, il récidive.

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