Diamniadio — Des ingénieurs sénégalais qui ont conçu GaindéSat, le premier satellite qui sera lancé en début 2024, seront aux commandes de cette plateforme spatiale à partir du Centre de contrôle et de réception des données spatiales de Diamniadio, a confié l'un d'eux à l'APS.
"Tous ceux qui ont été recrutés pour le projet Sénégal Satellite (SENSAT) du ministère de l'Enseignement Supérieur de la Recherche et de l'Innovation ont bénéficié d'une formation technique initiale au Sénégal avant de se spécialiser en spatial au Centre spatial universitaire de Montpellier pour les ingénieurs en assemblage et test pour les techniciens", a expliqué l'ingénieur Ismael Sall.
Membre de la deuxième cohorte formée au Centre spatial de Montpellier pour la conception du premier satellite GaindéSat, Ismaël Sall, ingénieur a été désigné comme responsable technique et manager de l'équipe du centre de données à Diamniadio.
"Pendant les deux ans à Montpelier (oct 2021-oct 2023), on a fait focus sur le projet spatial et depuis notre retour il y a juste une semaine, on travaille sur le lancement du premier satellite sénégalais", a- t -il confié, en marge de la réception du centre de données par le ministre de tutelle, Pr Moussa Baldé.
"Nous sommes là depuis une semaine pour que ce centre de réception et de transmission de données soit opérationnel avant le lancement du satellite que nous avons construit", a expliqué M. Sall.
Sur le site, ces ingénieurs pionniers travaillent "en plein temps". Membre de la deuxième cohorte en formation à Montpellier avec cinq ingénieurs et cinq techniciens après une première cohorte composée de trois ingénieurs, M. Sall informe qu'une 3ème cohorte de trois ingénieurs sera dans quelques jours en France.
Pour le Chef d'équipe du centre de données basé à Diamniadio, "le but est d'arriver d'ici quelques années à être autonome dans le domaine du spatial pour fabriquer nos propres satellites mais également dispenser les formations en rapport avec le spatial".
Au centre de données spatiales de Diamniadio, les ingénieurs ont procédé à l'installation du segment sol du projet spatial, avec les salles de contrôle équipées de machines et d'écrans dédiés, l'antenne positionnée en haut du bâtiment qui se connectera directement au satellite pour recevoir les données et transmettre aussi des informations.
"Au niveau sol, aujourd'hui tout est fin prêt cela veut dire que si aujourd'hui notre satellite était lancé, on peut commencer à opérer techniquement au niveau du centre", a assuré Ismaël Sall.
"Ce sera une communication dans les deux directions avec le satellite. Ces données qui arrivent au niveau du satellite passent par un box qui permet de les décoder, les amplifier pour arriver ici au niveau du centre", a expliqué le chef d'équipe.
Le centre sera connecté avec le super calculateur, installé sur le même site et le Datacenter qui servira à stocker les données.