Madagascar: Solidarité syndicale de Madagascar - Menace de blocage de la machine administrative

Après le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) et Groupement du patronat malgache (FIVPAMA), c'est au tour de la Solidarité Syndicale de Madagascar de hausser le ton.

La manifestation menée par le Collectif des candidats entre dans sa quatrième semaine. Afin de débloquer la situation, la Solidarité Syndicale de Madagascar compte entrer dans la partie. Hier, elle a appelé les deux parties à retourner à la table de négociation et à privilégier le dialogue en vue de rechercher des solutions et éviter une crise à Madagascar. La SSM a ainsi indiqué qu'elle procèdera au blocage de la machine administrative à partir de ce jeudi 26 octobre si les parties prenantes n'acceptent pas d'emprunter la voie du dialogue. En effet, la SSM reste la plus grosse plateforme syndicale du pays regroupant 86 entités différentes du secteur public, privé et même de l'informel.

Préavis de grève

Il s'agit d'un ultimatum afin de trouver urgemment une solution. Dans tous les cas, depuis le début de la manifestation, les deux parties campent sur leur position respective. Elles se livrent à un dialogue de sourds et le dénouement de la situation reste incertain alors que la date du premier tour du scrutin approche à grands pas. Faut-il rappeler que la SSM n'est pas la seule à réclamer une négociation entre les parties prenantes.

Le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) et le Groupement du patronat malgache (FIVPAMA) ont également déjà fait part de leur inquiétude sur la situation qui prévaut dans le pays et appellent les acteurs politiques à favoriser le dialogue. Cette négociation devait ainsi se faire avec la participation du FFKM (Conseil oecuménique des Églises chrétiennes), la communauté internationale, les forces de l'ordre et les syndicats ainsi que les responsables étatiques et tous les candidats, selon les explications.

D'après le SSM, les syndicalistes ont procédé au dépôt des préavis de grève auprès des ministères et établissements concernés, hier dans l'après-midi. Malgré le fait qu'elle indique ne pas prendre parti dans le différend politique actuel, on voit depuis la semaine passée des syndicats qui ont déjà rejoint le mouvement du Collectif des candidats. Et, ce jour, des rencontres entre d'autres syndicats et les 10 candidats du collectif sont également prévues. Reste à savoir si les candidats qui sont déjà en campagne accepteront de retourner à la table de négociation.

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