Madagascar: Santé publique - La grippe poursuit sa propagation

La grippe gagne du terrain. Elle est le principal motif de consultation dans les centres de santé, depuis plus d'un mois.

La file d'attente a été longue dans un centre de santé de base (CSB) du centre-ville, hier matin. Dans cette file d'attente, beaucoup toussaient, étaient enrhumés, souffraient d'une forte fièvre, avaient mal à la gorge. Parmi eux, des enfants de bas âge. « Il a de la fièvre, depuis jeudi. Nous l'avons emmené chez un médecin libre à Anosibe. Il lui a prescrit un suppositoire toutes les six heures. Mais ce médicament n'a pas suffi pour faire baisser sa température. Il reste très fébrile et tousse surtout la nuit. Et il refuse de manger. Il a perdu un peu de poids, depuis qu'il est malade », raconte Fitiavana, mère d'un enfant âgé de six mois.

La grand-mère qui a accompagné cette mère de famille et son fils, tente de lui faire boire du thé sucré, mais en vain. « J'ai peur qu'on nous demande de l'hospitaliser. Nous n'en avons pas les moyens. Son père ne travaille pas. Sa mère, une lavandière, n'a pas pu travailler depuis qu'il est malade. Là, il ne nous reste que 7 000 ariary en poche», s'inquiète sa grand-mère, Jacqueline Razanatsoa. Les cas de grippe sont nombreux dans la plupart des centres médicaux à Antananarivo, ces derniers temps.

Intersaison

Mais la grippe n'est pas un motif d'hospitalisation, pour le moment, selon des sources hospitalières. « Les traitements peuvent s'effectuer à l'externe», lance un pédiatre auprès d'un hôpital des enfants. La propagation de la grippe serait normale, pendant l'intersaison. « L'environnement change pendant l'intersaison. Notre corps, pareillement. L'organisme a un système d'adaptation qui agit sur notre système immunitaire. Par conséquent, les microbes ou les virus qui ont déjà existé dans notre organisme vont se multiplier et les symptômes de la maladie vont apparaître. C'est pour cela qu'on nous conseille de ne pas dépenser trop d'énergie et de ne pas trop changer notre habitude », recommande un médecin. Le ministère de la Santé publique n'a pas déclaré, officiellement, l'existence d'une épidémie.

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