La communauté académique de l'Institut Universitaire de Technologie (IUT) de l'Université de Douala est secouée par des allégations de malversations financières et de paiements discriminatoires. Les enseignants vacataires de cet établissement d'enseignement supérieur dénoncent publiquement les pratiques présumées du Professeur Jacques Etamè, Directeur de l'IUT, qui semble ignorer leurs droits et les traite de manière inéquitable.
Le point de discorde réside dans le non-paiement des cours dispensés par les enseignants vacataires lors du second semestre de l'année académique 2022/2023. Bien que tous les cours aient été donnés conformément au programme, les résultats ont été proclamés, les dossiers administratifs ont été constitués, et les effets académiques ont été produits, le paiement des enseignants n'a pas encore été effectué. Cette situation met en lumière un problème de gestion financière au sein de l'IUT de Douala qui suscite des inquiétudes parmi les enseignants vacataires.
Par ailleurs, un autre sujet de préoccupation concerne les correcteurs qui attendent depuis un mois et demi le paiement de leurs indemnités de correction pour les concours d'entrée à l'IUT. Deux concours ont eu lieu, avec des correcteurs travaillant de manière intensive pour évaluer les copies des candidats. Lors du deuxième concours, certaines salles de correction ont dû rester ouvertes jusqu'à 23 heures pour s'assurer que toutes les copies étaient évaluées. Cependant, malgré ces efforts, les correcteurs n'ont toujours pas reçu leurs indemnités, ce qui suscite une grande frustration.
Le plus préoccupant pour les enseignants est le fait que le Professeur Jacques Etamè aurait autorisé discrètement le paiement de certaines personnes, dont les chefs de département, les membres de l'administration et certains enseignants proches de l'administration. Cela soulève des questions sur l'équité dans la gestion des finances de l'IUT, laissant ceux qui ont travaillé dur sans réponse quant à leur rémunération légitime.
Les enseignants vacataires de l'IUT de Douala appellent à une enquête approfondie sur ces allégations de malversations financières et demandent que leurs droits soient respectés. Cette affaire met en lumière les défis auxquels sont confrontés les enseignants vacataires au Cameroun et la nécessité d'améliorer la transparence dans la gestion des finances de l'enseignement supérieur.