En Guinée, le Premier ministre a annoncé lundi 23 octobre que les documents de voyage diplomatiques et de services des membres du gouvernement leur seront retirés. Officiellement, la mesure s'inscrit dans la refondation de l'État guinéen, pour améliorer la qualité des services publics. Mais, selon la presse guinéenne, le président de la transition Mamadi Doumbouya s'est agacé des pratiques de certains ministres et veut cadrer les nombreux et coûteux déplacements de l'équipe gouvernementale
Les ministres guinéens privés de leurs passeports. Lundi 23 octobre, le Premier ministre a annoncé que les documents de voyage diplomatiques et de service des membres du gouvernement leur seront retirés. Selon la primature, la mesure s'inscrit dans la refondation de l'État guinéen visant à améliorer la qualité de ses services publics.
Le Premier ministre indique vouloir « améliorer les formalités administratives concernant les voyages professionnels ». Il a instruit le secrétaire général de son gouvernement « à récupérer les passeports », puis à travailler à la réorganisation des services d'octroi des futurs ordres de mission, mais aussi de revoir « les formalités d'obtention des visas et d'accueil à l'aéroport » lorsque les ministres partent en voyage officiel.
Cette décision de la primature confirme la révélation du site d'informations Media Guinée ce week-end qui écrivait, en revanche, que le retrait de ces passeports avait été ordonné par le colonel Mamadi Doumbouya lui-même.
Dans le courant du mois, le président de la transition a affiché son agacement sur la présence - bien trop fréquente à son goût - des ministres dans des cérémonies, des séminaires et d'autres événements en Guinée et à l'international. Cela alors que les craintes d'un glissement du calendrier de la transition se multiplient, et que l'État est toujours à la recherche de financements pour organiser les élections locales, parlementaires et présidentielles avant la fin 2024.