La coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu dénonce « l'ambigüité du Gouvernement congolais face aux crimes contre les civils dans la zone des combats dans les territoires de Rutshuru et Masisi ». C'est ce qui ressort d'un communiqué de presse signé lundi 23 octobre à Goma, par dix délégués de la coordination provinciale de cette structure.
La société civile dresse un bilan de près de 20 morts et 22 blessés durant ce mois d'octobre.
Elle estime que le Président de la République et le Gouvernement congolais devraient avoir une position claire, plutôt que cette « forme d'ambigüité diplomatique » face à cette guerre qui prend une ampleur de plus en plus inquiétante.
« Les terroristes du M23/RDF ont attaqué et réoccupé Kitshanga, Kinyandonyi, Murimbi, Butare, Marangara et Kibarizo, le 21 octobre, sous un silence coupable de l'EAC et de la communauté internationale. Il s'en est suivi des déplacements massifs des populations. Face à cette situation, la société civile donne un ultimatum de deux semaines au Gouvernement congolais, d'abandonner sans délai l'aventure diplomatique et libérer tous les espaces sous l'emprise du M23/RDF », a lancé John Banyene, président de la coordination provinciale de la société civile force vives du Nord-Kivu.
Cette réaction de la société civile intervenait un jour après la réoccupation, dimanche 22 octobre, de la cité stratégique de Kitshanga par les rebelles du M23, pendant que l'armée congolaise observe toujours le cessez-le-feu exigé par les Chefs d'États de l'EAC, dont la force régionale est accusée, par une frange de la population congolaise de complicité avec ces M23.