Sénégal: Pour dénoncer le non-respect des engagements pris devant les chefs religieux et le comportement hors-la - Loi de l'Etat du Sénégal - Ousmane Sonko « exige » d'être ramené dans sa cellule à la prison de Sébikhotane

Ousmane Sonko ex-président du parti politique Pastef
24 Octobre 2023

Le maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko qui séjourne au pavillon spécial de l'Hôpital principal de Dakar depuis son évacuation le 6 août dernier, suite à la détérioration de sa santé consécutive à la grève de faim qu'il observe depuis son placement sous mandat de dépôt le 31 juillet 2023 exige d'être ramené dans sa cellule à la prison de Sébikhotane. Dans un communiqué rendu public, Me Ciré Clédor Ly, coordonnateur du collectif de sa défense a justifié cette décision de son client par les violations par le régime en place des engagements pris devant les chefs religieux mais aussi le silence assourdissant des dignitaires religieux et le comportement hors-la-loi de l'Etat du Sénégal qui, selon lui, « s'est illustré avec son refus d'exécuter les décisions de justice ».

Le maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko engage un nouveau bras de fer avec le régime en place. Par le biais de l'un de ses avocats, il a annoncé son intention de quitter le pavillon spécial de l'Hôpital principal de Dakar où il séjourne depuis son évacuation le 6 août dernier suite à la détérioration de sa santé consécutive à la grève de faim qu'il observe depuis son placement sous mandat de dépôt le 31 juillet 2023, pour rejoindre sa cellule à la prison de Sébikhotane. Dans un communiqué rendu public hier, lundi 23 octobre, Me Cire Clédor Ly Avocat sans frontières et coordonnateur du collectif de sa défense a indiqué que son client « exige d'être ramené en prison » de Sébikhotane. Pour justifier cette décision de son client qui a annoncé le 17 octobre dernier sa décision de reprendre la grève de la faim qu'il avait arrêtée début septembre, après 55 jours de diète, sur demande du Khalife général des Mourides, l'avocat déplore les violations par le régime en place des engagements pris devant les chefs religieux mais aussi le silence assourdissant des dignitaires religieux.

« Le leader de l'opposition Sénégalaise, Monsieur Ousmane Sonko vient de boucler au total 55 jours de grève de la faim depuis son arrestation à son domicile, après 55 jours de séquestration par l'Etat du Sénégal sous le silence assourdissant des dignitaires religieux aphones et de la communauté internationale qui a toujours assumé le rôle de garant des droits civils et politiques ainsi que des droits et libertés démocratiques », a-t-il fait remarquer avant d'ajouter. « Depuis sa reprise de la grève de la faim, la détérioration de son état de santé s'est accélérée et il est à craindre le pire. Tout laisse croire que l'Etat qui a jeté le masque, dévoilant sa véritable nature réfractaire aux lois qu'il viole avec arrogance et mépris à l'égard des citoyens sans aucun respect à l'endroit de dignes et loyaux magistrats ».

Poursuivant son propos, Me Ciré Clédor Ly indique que « tout porte à croire que l'exécutif tente d'affaiblir le pouvoir spirituel auprès des disciples, car les appels et interventions de ce dernier auprès du chef de l'Etat n'ont à ce jour enregistré aucun résultat. Seul Ousmane Sonko a eu à donner des résultats positifs au pouvoir spirituel, en écoutant et en satisfaisant ses demandes sans rien obtenir en retour ».

Loin de s'en tenir-là, la robe noire a également dénoncé le comportement hors-la-loi de l'Etat du Sénégal qui selon lui, « s'est illustré avec son refus d'exécuter les décisions de justice (jugement de Ziguinchor dont le recours devant la Cour Suprême et les délais de Recours ne sont pas suspensifs , ordonnant la réinscription de Ousmane Sonko sur les listes électorales), refuse d'enrôler à nouveau le dossier Adji Rabi Sarr pour juger Ousmane Sonko en violation avec allégresse de la loi ». Ainsi, fait-il remarquer que c'est « face à autant d'épreuves dont la seule et entière responsabilité incombe aux autorités politiques, judiciaires, administratives , des intellectuels dégénérés et ensemble les forces de défense et de sécurité, il est à craindre qu'Ousmane Sonko ne laisse pas les autorités faire porter le chapeau de ce qui semble désormais prévisible aux autorités hospitalières, vu l'état dans lequel il a terminé sa journée du 22 octobre, et qu'il exige d'être ramené en prison ».

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