CONSTANTINE — La nécessité de promouvoir le savoir ancestral et d'encourager la recherche sur la validation scientifique des connaissances empiriques issues de la médecine traditionnelle, a été soulignée mercredi à Constantine lors de journées scientifiques sur "les extraits naturels et leur rôle dans la société".
S'exprimant à l'ouverture de ces journées, la vice-présidente de l'Académie algérienne des Sciences et des Technologies (AAST), Samia Ben Abbas, a indiqué que "l'homme, pour se nourrir et se soigner, a toujours trouvé sa source dans les végétaux", soulignant l'impact positif des plantes médicinales en matière de santé et les substances naturelles réputées plus efficaces et moins toxiques que les dérivés synthétiques utilisés dans les domaines de l'agriculture et de la santé.
Elle a également insisté sur l'importance de l'utilisation des substances naturelles à des fins thérapeutiques et les projets de recherche innovants dans ce domaine en vue d'inviter les acteurs du secteur socio-économique à soutenir ces projets et multiplier les partenariats gagnant-gagnant avec l'université et les centres de recherche.
De son côté, Pr Samir Benayache, enseignant universitaire à la retraite et président de cette rencontre, a abordé l'histoire des hommes avec les plantes qui, selon lui, continue encore à s'écrire. Ceci est dû notamment à l'énorme potentiel des substances naturelles comme enjeu stratégique dans les années à venir, a-t-il soutenu.
Les développements récents des méthodes d'investigation et l'utilisation de l'intelligence artificielle sont venus renforcer cette énorme potentiel, a précisé le même intervenant.
A son tour, Pr Noureddine Soltani, enseignant à l'université d'Annaba et membre de l'AAST, a estimé que les pesticides botaniques constituent un levier pour la transition écologique de l'agriculture, notant l'ampleur prolifique de l'évaluation des insecticides botaniques sur le potentiel reproducteur qui reste tributaire du développement de nanoformulations et de données sur l'impact des organismes non visés.
Pour sa part, le directeur du Centre de recherches en biotechnologies (CRBT) de Constantine, Pr Ammar Azioune, a fait savoir que, lors de cette rencontre, une dizaine de communications ont été données sur des thématiques fondamentales par des académiciens appartenant aux sections de chimie, des sciences de la nature et de la vie, ainsi que la section eau, agriculture et pêche. Ces académiciens ont fédéré leurs efforts et mobilisé leurs compétences au service de ces journées scientifiques.