Avec une grande détermination, le Programme Fiavota et le fonds IDA travaillent main dans la main pour lutter contre la pauvreté dans les trois régions du Grand Sud.
D'incroyables difficultés, des travailleurs acharnés, un potentiel immense mais avec un développement en retard pour exploiter ce potentiel.
C'est ce qui caractérise le Grand Sud composé des régions Androy, Anosy et Atsimo Andrefana, selon la Banque mondiale.
Dans une histoire présentée sur sa plateforme en ligne, cette institution de Bretton Woods met en avant son souhait de voir la région sortir de la famine récurrente, et sa détermination à améliorer la qualité de vie, éduquer les générations futures et briser définitivement le cycle de la pauvreté et de la faim.
C'est d'ailleurs dans ce cadre que son fonds pour les plus pauvres - l'Association internationale de développement (IDA) - travaille en étroite collaboration avec le programme FIAVOTA.
Selon ces deux entités, le kere reste une menace qui plane sur chaque village de la région la plus méridionale de la Grande île.
Même lorsque les pluies de cyclones violents ont temporairement arrosé la terre, la famine a guetté les foyers, rappelant douloureusement les souvenirs de ce qui a été perdu lors des sécheresses récentes et de ce qui peut se reproduire en quelques mois à peine.
Épreuves terribles
Volatsarasoa, 33 ans, mère de quatre filles et en attente d'un autre enfant, raconte la gravité de la situation.
Originaire du village de Malangy, aux abords d'Ambovombe, elle se souvient vivement de la dernière visite de la famine dans son village, une épreuve quasiment insurmontable.
« Je vais vous dire ce que j'ai enduré en 2016. C'était très douloureux. Nous avons tellement soufferts, c'était terrible pour mon mari, mes enfants et moi, car il n'y avait pas de nourriture. Nous mangions à peine, ... juste une tasse de riz pour nous tous, et seulement le soir. Je n'avais aucune solution, car même si nous sortions pour ramasser du bois et le vendre pour acheter quelque chose à manger, nous gagnions à peine 500 ariary par jour. Ces 500 ariary ne suffisaient pas à acheter de la nourriture, ni même de l'eau. J'étais inquiète, je paniquais », a-t-elle confié aux reporters de la Banque mondiale.
Son expérience éprouvante reflète les expériences de nombreux habitants de la région.
Poussées à bout, ces communautés sont aux prises avec des températures record, une extrême pénurie d'eau, des tempêtes de sable, une infrastructure insuffisante ou inexistante, et une économie stagnante qui les laisse presque sans moyen de subsistance.
Interventions
Face à une conjonction de facteurs et à un manque de développement durable, les populations du Grand Sud ont besoin de plus que de simples aides ponctuelles.
Elles ont besoin d'efforts concertés et à long terme pour passer de l'aide d'urgence à la résilience à long terme.
Financé par une subvention de 85 millions USD de l'IDA, le programme de protection sociale FIAVOTA combine des transferts d'argent, des services nutritionnels et une formation aux compétences pour les bénéficiaires.
Ancienne bénéficiaire des transferts d'argent du programme lors de la sécheresse de 2016, Volatsarasoa est maintenant diplômée du programme, capable de subvenir aux besoins de son foyer grâce aux compétences et à la formation qu'elle a reçue.
Elle a appris à gérer son argent, à investir judicieusement, à élever du bétail, à cultiver des cultures résistantes à la sécheresse et à les protéger des ravageurs, ainsi qu'à pratiquer l'hygiène, l'assainissement et la planification familiale. Volatsarasoa a étendu ces compétences au-delà de sa famille et aide maintenant les autres, continuant à renforcer ses compétences et à rétablir la dignité dans la communauté durement touchée.