Prometteur. Les entreprises ont enregistré une reprise de leurs activités depuis le deuxième trimestre 2023. Les perspectives d'avenir sont bonnes.
La dernière enquête de conjoncture économique (ECE) publiée par la Banque Centrale de Madagascar parle notamment d'une reprise d'activités dont l'importance est proche de celles prédites par les entreprises.
Embellie
Une reprise quasi-générale qui laisse en tout cas présager de bonnes perspectives d'avenir.
« Au deuxième trimestre 2023, les entreprises manufacturières et de services ont pu reprendre leurs activités, après des baisses significatives au trimestre précédent. Les entreprises agricoles ont fait preuve de résilience durant ces cinq derniers trimestres, affichant une prédominance d'opinions positives sur l'évolution de leurs activités au cours de ces périodes », indique l'ECE.
Une embellie qui s'explique par « la reprise de la demande intérieure, soutenue par la consommation finale privée, qui a été au plus haut pendant les périodes de fêtes ».
De plus, « la demande extérieure a progressé bien qu'à un rythme plus marginal dû au ralentissement de la croissance des principaux pays partenaires de Madagascar ».
Pour le secteur secondaire, il s'agit d'un retournement de tendance des ventes qui ont augmenté pour la première fois, après deux trimestres de contraction.
Ce redressement des ventes a été principalement dû aux grandes entreprises.
Pour les entreprises de taille moyenne, la situation de leurs ventes s'est à peine améliorée alors que pour les micro-entreprises, le statut quo a été observé.
Enfin , les ventes des petites entreprises continueraient de baisser.
Meilleures perspectives
En ce qui concerne les perspectives, elles sont plutôt bonnes.
L'ECE parle de la poursuite des activités enclenchées durant le trimestre précèdent pour le troisième trimestre 2023.
En effet, « une intensification des activités des secteurs secondaire et tertiaire est attendue au troisième trimestre 2023 en particulier pour les grandes entreprises ».
De meilleures perspectives sont pressenties avec une anticipation à la hausse des ventes et des commandes par rapport au deuxième trimestre 2023.
Les secteurs secondaire et tertiaire bénéficieraient de ce dynamisme des activités qui inciterait les chefs d'entreprises à investir pendant le trimestre.
« Tous les secteurs d'activité seraient concernés à des degrés différents » précise l'ECE.
En outre, un renflouement de leur effectif est prévu par le secteur tertiaire et par le secteur primaire.
Les entreprises prévoient, par ailleurs une hausse du coût unitaire de production pour faire face à la prévision à la hausse des charges d'exploitation.
Ce relèvement des coûts d'exploitation entraînera une hausse des prix.
« Une partie des chefs d'entreprises (21,2 %) serait prête à augmenter les prix de vente, tandis que 58% d'entre eux préfèreraient garder stable les prix, aboutissant à un solde d'opinion de +2,4% pour cette rubrique ».
En ce qui concerne les contraintes au développement des entreprises, c'est l'incertitude de la conjoncture économique qui arrive en tête, suivie de l'incertitude du contexte socio-politique.
Le délestage et la fiscalité sont également cités parmi les facteurs de blocage.