Madagascar: Vaccination en milieu scolaire - Les écoles privées contestent le « forcing » de certains agents vaccinateurs.

La vaccination en milieu scolaire durant les campagnes de vaccination contre la polio n'est pas encore obligatoire.

Cependant, les écoles privées dénoncent le comportement de certains agents vaccinateurs qui les obligent à faire vacciner leurs élèves.

Madagascar a organisé cette année une vaste campagne de vaccination contre la polio.

La quatrième et la dernière s'est déroulée la semaine dernière.

L'objectif étant d'atteindre tous les enfants en peu de temps, quitte à se rendre auprès des établissements scolaires vu qu'elle a eu lieu durant les jours ouvrables.

Certains responsables auprès des écoles privées ont cependant refusé à ce que leurs élèves se fassent vacciner sans le consentement des parents.

Mais après les pourparlers avec les agents vaccinateurs, ils ont fini par accepter.

« Par l'obligation de résultat et par peur du ministre par intérim du ministère de l'Education nationale qui est l'actuel ministre de la Santé, certains agents vaccinateurs ont forcé certaines écoles à procéder à la vaccination de leurs élèves. Tout en sachant que certains parents hésitent encore à faire vacciner leurs enfants pour plusieurs raisons. L'école est responsable des élèves qui lui sont confiés et doit veiller à leur bien-être. C'est pour cette raison que nous appelons le ministère de la Santé publique à prendre les mesures nécessaires qui s'imposent pour éviter que cela ne se reproduise », rapporte Celin Rakotomalala, porte-parole de la plateforme de la direction nationale de l'enseignement privé.

Indicateurs

L'éradication de la polio ne s'achève pas à la fin d'un tour de vaccination.

Le ministère de la Santé publique n'a pas encore communiqué officiellement les résultats de la dernière campagne organisée la semaine dernière .

L'Organisation mondiale de la santé (OMS), ne prend pas seulement en compte les données quantitatives, mais aussi les indicateurs qualitatifs.

Les évaluations LQAS, un outil mis en place dans les années 1920 comme méthode de contrôle de la qualité dans le secteur manufacturier, s'avèrent aujourd'hui utiles dans le contexte de la santé publique.

Le suivi régulier des données après une campagne de vaccination peut s'avérer peu fiable, par exemple en montrant des niveaux de couverture élevés dans pratiquement toutes les zones, y compris celles où le virus pourrait circuler. Pour relever ce défi, l'OMS a introduit le LQAS numérique en 2009.

Cette méthode d'enquête évalue les preuves de la qualité de la campagne à la suite d'activités de vaccination supplémentaires dans des zones prédéfinies (appelées sites), à l'aide d'un échantillon de petite taille, selon l'OMS.

L'enquête identifie les sites ne présentant pas de preuves suffisantes d'une couverture vaccinale élevée sur la base des résultats d'un échantillon de 60 enfants situés dans six sites sélectionnés de manière aléatoire (quartiers, villages, zones, régions, etc.).

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