Tunisie: Oui aux réformes sans nuire à la paix sociale

25 Octobre 2023

Confirmant la tendance, ces derniers temps, et privilégiant la gestion des affaires socioéconomiques et financières du pays, la Présidence de la République, le gouvernement et les différents départements ministériels multiplient les activités y afférentes.

Les dispositions du projet de loi de finances (PLF) 2024 sont revenues à point nommé, en ces moments précis, pour mettre l'accent sur les dispositions de l'Etat à mobiliser toutes les ressources possibles pour créer la dynamique susceptible de garantir le sauvetage économique, et compter sur les ressources « tuniso-tunisiennes ».

C'est dans cet esprit que la ministre des Finances a tenu à mentionner que les dispositions du PLF 2024 ont été mises au point sans le recours aux crédits extérieurs, tout en veillant à respecter les engagements financiers du pays, dont le remboursement des prêts restants pour l'année 2023, malgré une conjoncture délicate, aussi bien nationale qu'internationale.

C'est ce qui explique, d'ailleurs, le recours à l'emprunt bancaire sous forme de bons du Trésor, soit le maintien de la préférence pour l'emprunt et l'endettement intérieurs, même s'il existe d'autres choix dont l'emprunt direct auprès de la Banque centrale de Tunisie (BCT) et qui s'inscrit dans le cadre de la révision de la loi sur l'indépendance de la BCT.

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En effet, l'emprunt bancaire sous forme de bons du Trésor est « extrêmement coûteux pour le budget de l'Etat », selon les experts financiers, à cause des taux d'intérêt variant entre 8,41 et 9,94%, selon les dernières données de Tunisie Clearing, soit des taux très proches de ceux appliqués par les banques sur les crédits octroyés aux entreprises tunisiennes.

Bon à mettre en avant, il existe un consensus au sein des diverses sphères gouvernementales quant à la nécessité du compter-sur-soi qui reflète le souci de suivre la voie de l'approche sociale et d'éviter toute solution susceptible de mettre le pays à la merci des instances financières internationales.

En harmonie avec cette position, la ministre des Finances a souligné que si les négociations continuent avec les institutions financières internationales, y compris le Fonds monétaire international (FMI), cela ne changera pas la position de la Tunisie à l'endroit des conditions qui pourraient mettre en péril la stabilité du pays.

La ministre a tenu à mettre l'accent sur le fait que si notre pays n'a pas conclu d'accord avec le FMI «c'est parce qu'il a refusé les conditions exigées par le Fonds, notamment celles liées au système de compensation, susceptibles d'affecter la paix sociale considérée comme une ligne rouge à ne pas franchir».

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