La zone de santé d'Isangi, située à 125 KM de Kisangani (Tshopo), en aval du fleuve Congo, a enregistré, depuis février dernier, plus de 40 cas suspects de cholera.
Selon Dr Charles Koimoke Saile, médecin chef de zone de santé de cette entité sanitaire, l'aire de santé de Liloko est la plus touchée avec un nouveau cas positif confirmé la semaine dernière.
Il a attribué la recrudescence de cette pathologie à la consommation de l'eau impropre et au manque d'hygiène dans cette zone de santé :
« Depuis la semaine 9 au mois de février jusqu'à la semaine 42, nous sommes à 43 cas. Dieu merci, jusque-là, il n'y a pas encore de cas de décès. Il y a déjà six cas positifs au TDR (Tests diagnostiques rapides). Il faut les envoyer au laboratoire pour la confirmation à des tests beaucoup plus spécifiques, à l'INRB. Par rapport aux maladies épidémiologiques, il y a des seuils et pour le choléra lorsque vous avez un cas confirmé au laboratoire c'est déjà une épidémie. Et c'est un problème lié à la consommation de l'eau qui n'est pas potable, l'utilisation des latrines qui ne sont pas hygiéniques, jusque-là il n'y a pas d'appui dans la zone de santé ».
Dr Charles Koimoke Saile a sollicité l'intervention des autorités compétentes et autres partenaires pour la prise en charge adéquate des patients dus au cholera.
« Tout ce que nous pouvons demander au gouvernement tant provincial que national, aux différents partenaires est de venir en aide surtout dans le volet wash si l'on peut rendre l'eau potable à cette communauté. Nous devons renforcer la surveillance à base communautaire et orienter tous ces cas suspects qui se trouvent dans la communauté et aux centres de santé pour couper la chaîne de transmission de la maladie dans la communauté », a-t-il conclu.