Aucune dérogation depuis la note de rappel de la suspension des travaux de remblais dans le Grand Tana. Et pourtant, cette pratique reprend de plus belle. De plus en plus de rizières au bord du boulevard de Tokyo (By Pass) se transforment en terrains constructibles. Les travaux de remblais se poursuivent, malgré la note de rappel de la suspension des travaux de remblais dans le Grand Tana, sortie par l'Autorité de protection contre les inondations de la plaine d'Antananarivo (Apipa), au mois de septembre.
Des travaux sont actuellement en cours à Ambohimangakely, à Alasora, et au bord de la bretelle d'Ankadimbahoaka. Aucune autorité ne semble intervenir pour suspendre les travaux. Aucune dérogation ne serait pourtant sortie depuis cette note. « Si les travaux se poursuivent, c'est probablement parce qu'il y a eu un accord verbal d'un responsable, ou une négociation sous la table», indique une source. Interrogé sur ces travaux en cours, un responsable auprès de la commune d'Alasora souligne que cette circonscription territoriale n'a pas délivré d'autorisation de remblayage.
Impacts négatifs
« Nous-mêmes sommes impuissants devant les faits. Nous ne disposons pas de moyens pour arrêter les camions qui transportent les remblais. Nous ne connaissons pas les propriétaires des terrains. Tout ce qu'on peut faire, c'est de ne pas leur délivrer de permis de construire, lorsqu'ils viennent en demander. Nous les obligeons, par ailleurs, à implanter des canaux d'évacuation », indique ce responsable.
Nous avons tenté de contacter des responsables auprès de la commune rurale d'Ambohimangakely, là où il y a le plus de rizières en cours de remblayage en ce moment, mais nous n'avons pas pu les joindre. Avec ces remblaiements « sauvages », sans étude d'assainissement, sans étude environnementale, tous les impacts négatifs sont possibles. « Nous ne savons pas où sera évacuée l'eau, étant donné que toutes les évacuations sont bouchées. Des quartiers seront inondés. Les routes se dégraderont. Et j'en passe», prévient un technicien.
