Madagascar: Ambohidratrimo - Gascar Fenosoa perd une cousine, assassinée

Une cousine de Gascar Fenosoa, le journaliste présentateur d'une chaîne privée, a été victime de vol, de tentative de viol et de meurtre, dans le district d'Ambohidratrimo.

Un homicide qui fait froid dans le dos. La victime est, cette fois-ci, la cousine de Gascar Fenosoa, le journaliste présentateur d'une chaîne privée. Ce confrère, lui-même, a annoncé brièvement, hier, la nouvelle atterrante dans sa page Facebook, hier. « Elle était ma cousine, la fille du frère de ma mère. Avant, elle vivait avec nous. Elle s' était mariée plus tard », précise Gascar Fenosoa, d'un ton très ému. La jeune victime avait 23 ans, et une fillette de 6 ans. Son corps sans vie, ensanglanté, a été repéré non loin de chez elle, à Antohibe à Ambohidratrimo, hier.

« Elle travaillait à Ankadimbahoaka. En rentrant, elle a été surprise par la nuit. Son mari et son beau-frère sont allés la chercher, mais ils ne l'ont pas retrouvée. Elle n' avait pas de téléphone », soupire Gascar. « Nous partageons le même toit. En quittant la ville d'Ambohidratrimo, on continue à pied jusqu'à une campagne, un peu plus loin...Chaque soir, elle prend un bus d'Ankadimbahoaka pour arriver aux 67ha. Là, elle monte dans un autre bus pour Ambohidratrimo. D'habitude, elle arrive à la maison, avant 20 heures », décrit sa soeur, présente à l'autopsie à la morgue de l'hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona, dans l'après-midi.

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Injoignable

« Il y a une moto que son mari peut emprunter, qu'il utilise en commun avec son frère. Quand elle est à sa disposition, il vient récupérer sa femme à Ankadimbahoaka après le travail. Mais ce soir-là, la moto n'était pas disponible. Donc, il est rentré tôt pour chercher leur fille à l'école. Leur enfant et lui attendaient ma sœur à la maison car elle devait arriver un peu tard. Ainsi, il ne leur restait plus que dîner ensemble et dormir dès qu'elle serait rentrée », enchaîne sa grande sœur.

« Elle m'a téléphoné la dernière fois vers 18h30 ou 19 heures moins quelques minutes, pour me dire : c'est le numéro auquel vous pourrez me joindre et donne-moi le numéro de T. (son mari), je vais l'appeler quand je serai proche, mais là, je suis encore loin », relate sa sœur. La famille a commencé à s'inquiéter. « Nous avons attendu son appel. Elle n'a pas appelé. Le numéro avec lequel elle m'a contactée, est devenu injoignable à partir de 20 heures. Il pleuvait beaucoup. Son mari est sorti jusqu'à l'arrêt de bus. Il ne l'a pas croisée. Il est retourné à la maison sous la pluie diluvienne. Nous continuons à patienter à la maison. L'heure passait, il était 21 heures.

Nous avons appelé ses beaux-parents à Antanimena. Ils ont répondu qu'elle n'était pas passée chez eux. Nous l'attendions toute la nuit. Il tombait à verse et nous ne pouvions rien faire. Nous avons rappelé le même numéro, mais la ligne était coupée », s'épanche sa soeur. Le lendemain, à 5 heures du matin, des porteurs de briques crues ont remarqué la présence d'un corps recroquevillé dans un canal, au milieu d'un champ de manioc. Ils ont prévenu le responsable du fokontany. « Nous avons appris qu'une femme a été violée et assassinée juste à côté de chez nous. Nous sommes allés vérifier et nous sommes rendus compte que c'était elle », narre la même interlocutrice.

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