L'Afrique doit investir plus dans la technologie spatiale afin de mieux bâtir son développement. Le Directeur général de l'Agence sénégalaise d'études spatiales (Ases), Marame Kaïré, trouve qu'il est nécessaire d'innover en la matière afin d'assoir une économie solide. Il s'exprimait hier, mardi 24 octobre, à l'ouverture de la première édition du Forum international entre l'Union européenne (Ue) et l'Union africaine (Ua) sur le Dialogue spatial, qui se tient à Dakar jusqu'au 26 octobre 2023.
«L'Afrique a impérativement besoin de science, de technologie», a estimé le Directeur de l'Agence sénégalaise d'études spatiales (Ases), Marame Kaïré. Il prenait part hier, mardi 24 octobre 2023, à l'ouverture de la première édition du Forum international Union européenne (Ue) et Union africaine (Ua) sur le Dialogue spatial. Louant toujours la nécessité de s'investir dans ce domaine, Marame Kaïré pense qu'il faut, «à présent, produire, massivement, de la science et de la technologie en rapport avec les partenaires». Pour lui, «le besoin est devenu impérieux» et il tient, de ce fait, «au seul choix de développement possible, acceptable et, en tout état de cause, conforme à notre époque». C'est une marche vers le développement, relève-t-il, «qui est, sans doute, coûteuse, difficile et inédite. Le seul moyen de réussir est de bâtir une société avec une forte culture scientifique et technologique».
Pour Marame Kaïré, «les besoins sont tels qu'il n'est pas envisageable de faire face à la demande avec les ressources actuelles. La construction d'infrastructures ne suffira pas, car il n'y en n'aura pas assez». Il ajoute, dans ce sens, «qu'il faut innover et inventer de nouveaux modes de financement ; il nous faut surtout donner à l'activité inventive toute sa place dans le domaine du Spatial par le développement d'applications et d'activités de production de biens et de services». Marame Kaïré est d'avis que, «le Forum de Dakar devra être l'occasion de lancer un appel à l'investissement dans le secteur du Spatial et permettra de convaincre de la nécessité de convaincre les chefs d'Etat et de gouvernement, les grands décideurs, les représentants de fondations et chefs d'entreprises, tout le monde, que l'investissement dans le domaine du spatial est un investissement gagnant sur le devenir de la jeunesse africaine et en conséquence un pari sur l'avenir de l'Afrique».
Le Premier ministre, Amadou Ba, trouve quant à lui que, «le secteur spatial constitue un pilier fondamental du développement humain au 21ème siècle et présente de nouveaux enjeux économiques, scientifiques, technologiques et militaires qui positionnent son essor comme la 4e grande révolution, après l'industrie, l'électronique et le numérique». Le spatial permet, dit-il, «de faire prospérer un écosystème avec des solutions satellitaires en guise de réponse efficace aux besoins des États et des citoyens, à travers l'observation de la terre à usage multiple, comme le cadastre et l'aménagement du territoire, la géomatique, l'agriculture et l'élevage, la climatologie et la météorologie, l'énergie et les mines».